Un message d’eSPoir aux organismes communautaires
Un homme d’affaires rimouskois bien connu, Bertrand Potvin, a posé un geste humanitaire de grande portée, dimanche dernier, en chaussant ses espadrilles pour parcourir 5 km à la marche, afin de recueillir des fonds pour la section régionale de la Fondation canadienne de la sclérose en plaques.
Geste de grande portée parce qu’il se veut, en plus de recueillir des fonds pour cette cause, un encouragement aux autres organismes humanitaires qui sont aux prises avec la crise du coronavirus. Celle-ci empêche la tenue d’activités bénéfice de groupe, ce qui perturbe et hypothèque les finances des organismes humanitaires.
La marche annuelle de la section régionale de la Fondation devait avoir lieu en fin de semaine dernière et a évidemment dû être annulée. Celle-ci réunit habituellement 250 à 300 personnes et a permis de recueillir 44 000 $ l’année dernière, selon monsieur Potvin, un bénévole de longue date de l’organisation.
Infatigable
Qu’à cela ne tienne! On a invité les habituels participants à effectuer une marche virtuelle, chacun de son côté et à solliciter leur entourage. Ce que l’infatigable Bertrand Potvin s’est empressé de faire, dimanche dernier.
« C’est certain que ça peut être plus difficile de se motiver pour aller marcher quand on est seul, mais comme je suis un bon marcheur et que la cause me tient très à cœur, ce ne fut pas le cas pour moi. La ville était tranquille et une telle marche est propice à l’introspection. Ça fait du bien. Je suis aussi motivé que d’habitude, tellement que je me suis encore engagé à recueillir 10 000 $ cette année et que j’en suis à 5 600 $ », révèle-t-il.
Recherche
Les revenus de la Marche de l’eSPoir sont séparés 50-50 entre la recherche et les services aux membres de la région.
« La recherche progresse énormément et c’est pour ça que c’est motivant. Il existe maintenant une douzaine de médicaments très efficaces. J’ai toujours dit que je m’impliquerai pour les personnes atteintes de la sclérose en plaques tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas un remède à ça. J’ai trois personnes de mon entourage immédiat qui en sont ou en ont été atteintes », rappelle monsieur Potvin.
Maladie cruelle
« La sclérose en plaques est une maladie des plus cruelles, même si toutes les maladies sont cruelles. Les personnes atteintes, souvent de jeunes adultes qui ont beaucoup à nous apporter, ne savent pas ce qui les attend d’un jour à l’autre. On peut subitement être incapable de se tirer du lit, perdre l’usage de ses membres ou perdre la vue, puis, ça revient, mais pas nécessairement au niveau que c’était précédemment », précise Bertrand Potvin.
Les amis
Un conseil pour les autres bénévoles des autres organismes à but non lucratif qui cherchent des solutions?
« Il faut garder le moral! Il y a toujours du bon chez l’Homme. Il faut se souvenir que l’on a des amis. Il faut décrocher le téléphone et les appeler. Leur dire qu’ils ont peut-être même plus à donner, car ils n’ont pas eu beaucoup de dépenses depuis le début de la crise sanitaire. Il y a encore de l’argent disponible. Et surtout : gardons espoir », affirme monsieur Potvin.