Patrick Chénard nie les gestes qui lui sont reprochés
Le massothérapeute de 28 ans, Patrick Chénard, de Rimouski témoigne depuis lundi à son procès et il nie tous les gestes qui lui sont reprochés par 11 femmes, dont trois mineures, qui l’accuse d’agressions sexuelles dans l’exercice de ses fonctions.
Après les 11 présumées victimes au début janvier lors de la preuve de la Couronne, ce fut au tour de la Défense de faire valoir sa preuve cette semaine au palais de justice de Mont-Joli. La preuve de la Défense consiste au témoignage de l’accusé lui-même qui réfute toutes les accusations. Son avocat, Me Yves Desaulniers, a repris tous les témoignages des présumées victimes un par un avec son client. Ce dernier a expliqué dans les détails les gestes qu’il a posés lors des massages suédois de détente qu’il a faits et il assure ne pas avoir touché aux parties génitales de ses clientes.
La serviette aurait levé
Par exemple, mercredi après-midi, il a expliqué qu’il ne pouvait pas avoir fait les gestes racontés par une plaignante et que s’il l’avait fait, la serviette couvrant sa poitrine aurait levé alors que la plaignante elle-même a déclaré que ses seins étaient demeurés couverts tout au long du massage. « Je me suis arrêté au nombril. Je n’ai jamais monté jusqu’aux seins », a-t-il dit.
À plusieurs reprises, Chénard a dit « je n’ai jamais fait ça. Je ne suis pas d’accord avec ce récit. Je ne fais jamais ce genre de geste ».
En début de semaine, Patrick Chénard a expliqué le massage des fessiers, qu’il pratique généralement. Il a reconnu que certains des gestes qu’il exécute lors du massage des cuisses peuvent se faire près des parties génitales, mais que le bout de ses doigts demeure toujours à plus d’un pouce de celles-ci.
Le témoignage de l’accusé doit se poursuivre ce jeudi. L’avocat de ce dernier avait estimé sa défense à quatre jours avant le début de la semaine. Le procureur de la Couronne, Me Normand Morneau-Deschênes pourra ensuite contre-interroger l’accusé. Le procès est entendu par le juge de la Cour du Québec, Jules Berthelot, qui devra statuer sur la crédibilité des plaignantes et sur celle de l’accusé.
Accusé en liberté
Patrick Chénard demeure en liberté pendant le processus judiciaire. Il a été remis en liberté moyennant une caution sans versement de 1 000 $. Il lui est interdit de tenter d’entrer en contact avec les plaignantes et de se trouver en leur présence. Les gestes reprochés à l’accusé se seraient produits entre le 26 novembre 2015 et le 24 avril 2018.
Patrick Chénard a été arrêté le 1er juin 2018 par les policiers du poste de la MRC Rimouski-Neigette. Il lui est interdit de pratiquer la massothérapie.