Des hausses à l’aide sociale déjà annoncées et insuffisantes
Le coordonnateur de l’organisme Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, réagit aux hausses que recevront les bénéficiaires de l’aide sociale le 1er janvier 2019 telles qu’annoncées lundi dans un article du Journal Le Soir.
« Ces annonces sont du réchauffé et elles sont insuffisantes en cette période de pandémie. L’annonce du ministre Boulet est une vieille annonce faite en 2017 par le gouvernement libéral dans un plan d’action 2017-2023. Le gouvernement surfe sur ces hausses qui étaient déjà annoncées. Il confirme aussi des hausses de financement à des organismes communautaires, ce qui est bien, mais ce qui ne mettra pas du pain sur la table des bénéficiaires de l’aide sociale qui doivent se débrouiller avec 700 $ par mois, même en temps de pandémie », commente M. Dubé.
Une aide ponctuelle demandée
Michel Dubé réitère sa demande d’une aide ponctuelle pour contrer les effets de la pandémie de la COVID-19. « Les bénéficiaires de l’aide sociale sont la seule classe à ne pas avoir obtenu d’aide pour compenser les coûts générés par la pandémie. Le panier d’épicerie coûte plus cher. Les gens doivent acheter plus de produits désinfectants. Pour les couvre-visages, nous avons lancé une pétition avec le député Harold LeBel afin qu’ils soient distribués gratuitement », précise-t-il.
La pauvreté s’accentue
Michel Dubé signale que la pauvreté s’est accentuée à Rimouski depuis le début de la pandémie. « En plus, certains services publics comme le Répit du passant ou l’Arbre de vie, qui accueillaient les plus démunis sont en arrêt de service et les cuisines collectives fonctionnent au ralenti. Cela accentue encore plus la pauvreté. C’était déjà difficile avant la pandémie et là on ajoute l’isolement social », clame-t-il.
Le seul point positif retenu par le coordonnateur d’Action populaire est le moratoire de trois mois obtenu pour les bénéficiaires de l’aide sociale devant rembourser des dettes aux gouvernements, comme par exemple des montants de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) reçus par erreur.