« Un bouclier anti-austérité pour protéger les travailleurs »
Réunis à l’occasion de son deuxième Conseil national numérique de l’automne, les membres de Québec solidaire ont voté en faveur d’un bouclier anti-austérité permettant de générer de nouveaux revenus pour l’État québécois, en mettant à contribution les grandes corporations, les grands pollueurs et les millionnaires et milliardaires du Québec.
Selon Québec solidaire, le bouclier anti-austérité vise à protéger les travailleurs du Québec en évitant une nouvelle période d’austérité, alors que le ministre caquiste des Finances Éric Girard propose un échéancier irréaliste de retour à l’équilibre budgétaire en cinq ans.
« Il est inimaginable que le Québec revive une autre vague d’austérité. Notre système de santé est déjà en miettes, nos écoles sont déjà en ruines… voyons donc, on ne peut pas se permettre de couper encore. C’est impensable. Il nous faut un bouclier anti-austérité, pour protéger les familles contre des hausses de tarifs, il nous faut de nouveaux revenus pour éviter de rejouer dans le film d’horreur de l’austérité », a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois.
Trois mesures concrètes
Le bouclier anti-austérité que Québec solidaire propose est composé de trois mesures concrètes : un impôt spécial de pandémie sur les grandes corporations, un impôt sur les grandes fortunes et une taxe sur les grands pollueurs.
« Pour nous, c’est important qu’on n’attende pas la fin de la crise de la COVID-19 pour mettre les gros pollueurs industriels au pas et qu’on investisse cet argent-là dans la transition écologique. La crise climatique ne prend pas de break pendant la pandémie. Adopter une taxe sur les pollueurs, c’est faire preuve de courage », affirme Manon Massé.
9 G$ annuellement
Le bouclier anti-austérité proposé par Québec solidaire devrait permettre d’aller chercher autour de 9 G$ annuellement. Ces revenus serviront à financer le réinvestissement massif dans les services publics que Québec solidaire propose, ainsi que des mesures de relance économique. Ces mesures seraient en vigueur tant et aussi longtemps que les finances publiques ne se seront pas remises de la crise sanitaire.
« Les Québécois ont fait leur part. Ils ont déjà payé pour la crise. Ils ont déjà fait assez de sacrifices. C’est au tour de ceux qui en ont profité de faire leur juste part et de payer la facture. Les grosses entreprises et les grandes fortunes doivent payer pour la crise sanitaire et financer le réinvestissement historique dans les services publics dont le Québec a besoin », conclut Gabriel Nadeau-Dubois.