Lancement en ligne de la nouvelle revue Imagin’Arts du Cégep de Matane
Dans le cadre de leur cours de création littéraire, quatre élèves en deuxième année du programme Arts, lettres et communication du Cégep de Matane procéderont au dévoilement virtuel, dans la semaine du 7 décembre, de la nouvelle revue Imagin’Arts, sur laquelle le groupe a travaillé durant l’automne, sous la supervision de l’enseignante Maude Huard.
Pour pallier le contexte sanitaire actuel, à défaut d’un lancement officiel au salon Tank-à-y-être, le programme a pu compter, cette année, sur une collaboration de la bibliothèque Lucien-Lelièvre, sur la page Facebook de laquelle seront diffusées, du 7 au 10 décembre, des lectures de la revue par ses auteurs et où certaines planches du magazine de 48 pages seront exposées.
Une grande source de motivation
Pour ce nouveau numéro de la revue Imagin’Arts, le 16e volume, Matthias Ratsimba, Émilie Bouchard, Clara Beaulieu et Kate Blanchard ont eu la chance de pouvoir vivre une première expérience de publication d’une revue littéraire, l’occasion de se plonger à la fois dans l’écriture, le dessin et le monde de l’édition. « Ils étaient très excités par ce projet. Dans un contexte où le numérique est omniprésent, ils tenaient beaucoup à avoir une revue papier, pour pouvoir profiter d’un objet palpable, fruit de leur création », a commenté l’enseignante ayant supervisé le projet, Maude Huard, qui a écrit de son côté le texte traditionnel d’introduction, leur laissant le champ libre pour déployer leur créativité dans le reste du volume. Mme Huard enseigne au Cégep de Matane depuis l’automne 2019 au Département de français.
Divisée en six parties, chacune introduite par une citation et traitant respectivement de l’enfance, de la famille, de l’amitié, de l’amour, des drames du quotidien et du monde, la revue littéraire comporte des textes de genres différents comme le dialogue théâtral, la poésie, la nouvelle et le récit épistolaire, essentiellement des textes de fiction, dans lesquels se mêle parfois l’autobiographie. « J’ai senti une grande source de motivation chez les étudiants pour ce projet-là, qui leur a permis d’exprimer pleinement leur créativité », s’est réjouie Maude Huard, en précisant qu’avant de se lancer dans la création du magazine, la première partie de la session avait été consacrée à l’exploration de différentes techniques d’écriture. Quant au choix de se tourner vers les relations humaines pour cette nouvelle édition, il a été pris par les étudiants, âgés de 18 à 23 ans.
Des étudiants passionnés
« J’ai adoré la liberté qu’on nous a donnée. J’avais tendance à appréhender l’écriture, mais la participation à ce projet m’a permis de libérer mes émotions. À l’issue d’une session à distance, je suis très heureuse d’avoir un objet de création tangible entre les mains à travers cette revue », a commenté l’étudiante Émilie Bouchard. Pour sa camarade de classe, Clara Beaulieu, qui écrivait déjà régulièrement dans sa vie personnelle, cette première expérience de publication lui a permis d’explorer de nouveaux genres comme la poésie et l’écriture théâtrale. « J’ai pu m’intéresser à des problèmes sociétaux et me servir de la littérature pour évoquer aussi des thématiques plus intimes comme le deuil », a-t-elle réagi.
Quant à Kate Blanchard, elle n’hésite pas à affirmer que la revue Imagin’Arts constituait pour elle le clou de sa session. « C’est le projet qui m’a inspirée le plus ! J’ai adoré avoir été autant stimulée durant l’automne, surtout dans le contexte actuel. Ça m’a permis de découvrir une vraie passion pour l’écriture ». L’étudiante a surtout été intéressée par l’exploration de l’autofiction et des problèmes de société comme les relations toxiques.
Enfin, Matthias Ratsimba, qui explique avoir déjà écrit auparavant quelques textes poétiques, est ravi d’avoir eu l’occasion de mieux structurer son travail, pour donner un second souffle à ses vers. « C’est avec une plume plus aiguisée que jamais que je continue mon chemin d’encre », a-t-il commenté. Heureux d’avoir pu prendre part à cette première expérience de publication, il se réjouit de voir ses écrits affichés publiquement. « Je ressens de la fierté et de la satisfaction. Quoi de plus beau que d’écrire des histoires et de les partager au monde? », a-t-il conclu, en soulignant que ce cours avait pu l’aider à acquérir de nouvelles compétences et stimuler sa créativité.
Donner de la visibilité à la revue
Pour compenser les règles sanitaires de cette session et l’annulation du lancement traditionnel au salon étudiant Tank-à-y-être, Anick Arsenault, technicienne en documentation du Cégep de Matane, a mis la bibliothèque Lucien-Lelièvre à disposition pour offrir une tribune à ces quatre jeunes impliqués dans le projet. Chacun des membres de ce groupe étudiant à l’origine de la revue a notamment été filmé à l’occasion d’une lecture de textes, des vidéos qui seront diffusées du 7 au 10 décembre sur la page Facebook de la bibliothèque, où plusieurs exemplaires du magazine, imprimé à l’interne, seront mis à la disposition du public, pour consultation et pour achat, sur contribution volontaire. Par ailleurs, certaines planches seront exposées sur place ainsi que quelques extraits de la revue, pour en faire profiter l’ensemble de la communauté. Enfin, comme l’an dernier, la Ville de Matane donnera aussi une visibilité supplémentaire au projet à travers une exposition au parc des Îles, le long de la piste cyclable.