Agrofor a fait la preuve de sa pertinence
En deux années d’existence seulement, Agrofor a fait la démonstration non seulement de sa pertinence dans le Bas-Saint-Laurent, mais de son potentiel pour le développement des régions du Québec.
Dans la région, l’organisme a apporté son soutien à la vente de l’Abattoir de Luceville et à la société SIDFOR qui cherche à développer un projet d’investissement au bénéfice des producteurs forestiers de la région. « Agrofor nous a mis en contact avec les bonnes personnes rapidement. Ça nous a permis de sauver beaucoup de temps », explique le directeur de l’organisme, Marc Tétreault, qui signale que le projet en question doit demeurer confidentiel pour le moment.
Deux autres projets
Agrofor a également eu son mot à dire dans la réussite du projet Innovalin dans la Mitis qui vise à transformer la fibre de lin ainsi que dans le projet de relance de la production ovine en Matanie. « Nous étions tannés d’élever des sujets de grande qualité et de les envoyer dans d’autres régions. Nous voulions que notre production serve à des éleveurs de la région », explique Olivier Banville, de la MRC de la Matanie, un des partenaires du projet.
Financement à consolider
Pour maintenir son élan, l’instrument inédit et l’approche innovante d’Agrofor a besoin de voir son financement consolidé. « Après seulement deux années d’opération, le bilan est clair: l’approche élaborée par l’IREC et soutenue par les intervenants du milieu est porteuse et mérite d’être reconduite », affirme Robert Laplante, directeur général de l’IREC.
Les intervenants l’ont confirmé : la mise sur pied de l’unité d’intervention AGROFOR a rehaussé la qualité d’accompagnement des promoteurs et permis une accélération du démarrage ou de la croissance de projets d’entreprises structurantes dans le Bas-Saint-Laurent.
Rien n’est encore garanti
Tandis que des démarches sont en cours auprès des élus de la région et des responsables des diverses instances de développement économique pour que le financement d’AGROFOR soit renouvelé, rien n’est toutefois garanti. « La première phase des opérations se termine fin avril, il est important que les divers promoteurs puissent aborder la prochaine phase en toute confiance, sans craindre de rupture ou de retard dans l’accompagnement», poursuit Yan Gosselin, agent Agrofor dans le Bas-Saint-Laurent.
Autonomie alimentaire
Alors que la relance post-covid pose de sérieuses questions quant à l’autonomie alimentaire et la résilience économique régionale, le modèle AGROFOR est porté par une vision pouvant répondre au défi en élargissant l’offre agricole des régions et en générant des circuits courts. « Le soutien et le renouvellement du projet AGROFOR vont contribuer à mobiliser le milieu. Les défis sont nombreux et pressants. Il faut maintenir l’élan pour atteindre des résultats encore plus structurants pour le développement des collectivités », conclut le directeur général de l’IRÉC.