Vaccination : les personnes handicapées intellectuelles seraient les grandes oubliées
Tout comme de nombreux organismes communautaires et regroupements provinciaux de défenses de droits des personnes handicapées, l’Association de la déficience intellectuelle de la région de Rimouski (ADIRR) se fait la porte-parole des personnes qui présentent une déficience intellectuelle et de leurs familles pour déplorer ce que leur réserve la campagne de vaccination contre le coronavirus.
« De toute évidence, les personnes vivant avec une déficience intellectuelle sont oubliées et n’ont pas de poids auprès du gouvernement. Depuis le début de la campagne de vaccination au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux s’est engagé à immuniser au rang 8 tous les adultes de moins de 60 ans souffrant d’une maladie chronique ou d’un problème de santé augmentant leur risque de complications et de décès liés à la COVID-19. Toutefois, malgré leur grande vulnérabilité, les personnes handicapées ne seront pas immunisées au rang 8, selon les plus récentes consignes gouvernementales », précise un communiqué de l’ADIRR.
Selon l’organisme, le risque de décès chez les jeunes adultes ayant une déficience intellectuelle est jusqu’à 30 fois supérieur à celui de la population générale.
Reconnaissance réclamée
« Le ministère de la Santé et des Services sociaux doit reconnaitre ce que plusieurs experts de la santé confirment et prioriser les personnes vulnérables ayant des facteurs de risques augmentant les probabilités de complications en cas d’infection à la COVID, comme plusieurs autres provinces canadiennes également », soutient l’Association.
« Nous sentons la sensibilité de nos dirigeants envers les personnes vulnérables, mais le gouvernement doit agir en conséquence et protéger dès maintenant les personnes handicapées dont celles que nous représentons qui présentent avec une déficience intellectuelle », ajoute-t-on.