«Ça demeure une coupure de service»
Rimouski réduit les horaires de Citébus pour l’étéLe conseil municipal de Rimouski a autorisé hier soir une diminution des heures de desserte du transport collectif par autobus Citébus l’été prochain.
Les horaires des lignes 11 et 31 sont modifiés pour la période allant du 25 juin à la rentrée scolaire. Cette modification réduit les heures d’accès d’au moins 50% selon Michel Dubé, coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette et membre du Comité pour l’amélioration du transport collectif dans Rimouski-Neigette.
Monsieur Dubé a écrit au conseil municipal hier soir, déplorant que le transport en commun ne semble un actif pour la Ville qu’en considération de sa population étudiante, alors qu’une autre clientèle se voit laissée pour compte.
« Nous réitérons une décision que nous avions prise l’été dernier. Nous sommes conscients que l’impact de la crise de la COVID-19 a réduit drastiquement l’utilisation du transport collectif. Effectivement, les dates coïncident avec la période scolaire. L’été est un moment plus propice pour encourager les citoyens à utiliser des moyens de transport alternatif comme la marche ou le vélo », a indiqué le maire, Marc Parent.
Nouvelle réalité
« Il ne faut pas oublier qu’on maintient 13 h et demie de service les jours de semaine et 11 h de service les jours de fins de semaine. On a décalé les heures pour s’assurer que les moments de plus grand achalandage soient couverts. La décision qui a été prise cette année l’a été en raison de la COVID-19. On espère tous que l’an prochain, cette réalité sera différente et que le prochain conseil pourra statuer en fonction d’une nouvelle réalité », a ajouté monsieur Parent.
Clientèles délaissées
« Le circuit 11 c’est le circuit du centre-ville. Normalement, aux heures de pointe, on va dans les deux sens. C’est retiré de l’horaire. Le circuit 31 est celui de Nazareth-Sacré-Cœur. Les samedis et dimanches, le service est suspendu. Ce que je constate qui n’est pas acceptable, c’est que le gouvernement du Québec ne vienne pas soutenir les villes en matière de transport en commun. La décision de la Ville démontre encore que la seule clientèle dont elle se préoccupe en rapport avec le transport collectif, ce sont les étudiants », déplore monsieur Dubé.
« Les personnes en situation de pauvreté, les personnes âgées et les travailleurs au statut précaire vont en souffrir. C’est plus facile de couper dans l’offre de service que de demander de l’aide au gouvernement. C’est la deuxième fois que ça se produit. Il n’y a pas eu d’assouplissement dans les règles de transport collectif malgré la pandémie, ni de soutien financier. En bout de piste, ce sont les usagers qui sont pénalisés. Ça reste une coupure de service », constate Michel Dubé.