Il était une fois…
Juste à entendre ces mots et votre imaginaire se met en marche!
Le conte existe depuis aussi longtemps que l’homo sapiens sait lire et écrire. La preuve se trouve dans les grottes de Lascaux en Dordogne, France, pour ne nommer que celles-ci. Des œuvres d’art à n’en plus finir!
Comme le langage verbal était moins développé que leur langage des signes, les gens de l’époque paléolithique dessinaient leurs histoires de chasse sur les murs de la caverne. Ainsi, c’était leur façon de raconter comment ils ont pu affronter un bison ou un mammouth et comment ils ont pêché un poisson de…. ( je vous laisse mettre le poids et la longueur).
Ses origines se rattachent donc d’abord à l’«orature» avant qu’on le retrouve dans la littérature et dans des livres d’histoires pour enfant.
Ainsi, débute le conte!
Nous savons tous ce qu’est un conte! C’est une histoire qui commence par : « Il était une fois « et se termine par : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants «
Le conte échappe à toute temporalité et à toute localisation.
Destiné à instruire, à amuser ou à faire réfléchir, il a comme but le divertissement. Il répond à un besoin d’évasion et de détente. De plus, il possède la qualité de s’adresser à un public multiple. Petites et grandes oreilles sont à l’écoute.
Sa popularité est toujours aussi grandissante. Nous n’avons qu’à penser au nombre de festivals qui existent à travers la province de Québec. À part les spectacles solos qu’offrent les conteurs, pensons aux
festivals des Grandes Gueules de Trois-Pistoles, Conte en îles des Îles de la Madeleine, des contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue, les rencontres de cercles de conteurs de Trois-Rivières, Sherbrooke, Québec pour ne nommer que ceux-ci.
De nos jours, beaucoup de conteurs aiment écrire ce style de littérature. Exemple, Fred Pellerin qui nous raconte de très belles histoires sur son village. On peut penser aussi aux Semeurs de contes, lors de leurs tournées en Gaspésie, tout comme les troubadours de l’époque, racontant leurs histoires et les histoires des autres.
Le conte voyage…
Il existe une multitude de contes à travers le monde. Que l’on pense aux contes d’ogres ou de diable, merveilleux, religieux, nouvelles, fascécieux ou contes à formule.
Mais comment s’y retrouver ? La classification Aarne-Thomson peut vous y aider. Elle est née de la notion de conte-type en 1921 par le Finlandais Antti Aarne et l’Américain Stith Thompson. Un autre catalogue existe intitulé « Catalogue raisonné des contes populaires français « de Paul Delarue et Marie-Louise Tenèze.
Voici quelques exemples de la classification Aarrne-Thompson (AT):
Contes d’animaux
1-299 Animaux
1-69 Le renard considéré comme animal adroit
70-99 Animaux sauvages autres que le renard
100-149 Animaux sauvages et animaux domestiques
150-175 L’homme et les animaux sauvages
176-199 L’homme et les animaux domestiques
200-219 Animaux domestiques
220-249 Oiseaux
250-274 Poissons
275-299 Autres animaux et objets
Vous désirez avoir un conte qui parle d’animaux sauvages et domestiques? Il vous suffira alors d’aller voir la classification contes d’animaux AT 124 et vous retrouverez le conte » Les trois petits cochons « .
Vous recherchez le conte de Blanche Neige? Vous naviguez dans la catégorie contes merveilleux AT 709 et vous le retrouvez.
Je pourrais vous donner d’autres exemples, mais je vous invite à » googler » en demandant www.euroconte.org . Par contre, le site du Regroupement du conte au Québec héberge un site contenant au-delà de 823 contes via le lien suivant, www.touslescontes.com.
Bon voyage !
La prochaine chronique : Les catégories d’histoires