La démarche pour la protection de la maison mère du Saint-Rosaire est enclenchée
Un dossier récemment abordé par le journal le soir, à la suite de la mise en vente des biens de ses résidentes, la sauvegarde de la maison mère et de la chapelle de la Congrégation des Sœurs du Saint-Rosaire, fait son chemin jusqu’au conseil municipal de Rimouski.
Ce dernier devrait normalement adopter ce soir, lors de son assemblée régulière du mois de juillet, un avis de présentation qui mènera à l’adoption ultérieure d’un règlement sur la citation à titre d’immeuble patrimonial de la maison mère en question, sise au 296 à 302, allée du Rosaire. Une consultation aura lieu.
Le journal le soir rapportait le 10 juin dernier que des citoyens férus d’histoire craignent une dilapidation du patrimoine des Sœurs du Saint-Rosaire, dont le démantèlement de leur chapelle, à la suite de la vente à l’encan de certains articles effectuée par Les Encans Jean D’Amours.
Rappelons que Serviloge, un partenaire de l’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN), travaille sur un projet de logements sociaux (84 unités), entre autres, pour changer la vocation de cet édifice. Serviloge doit revoir son modèle financier à la suite d’un premier refus de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)
Propos rassurants
La présence de marbre rose d’Italie et de bois importé de la Scandinavie figure parmi les caractéristiques de la chapelle. « Si quelque chose à l’intérieur du couvent de la maison mère des Sœurs du Saint-Rosaire doit être protégé, c’est bien la chapelle. Elle est vraiment intéressante. Elle a été construite en 1958 et consacrée en 1959. Son architecte est un Rimouskois, Albert Leclerc. De nombreux artisans ont contribué à la décoration de cette chapelle. Il y aurait même un professeur de la Chaire des beaux-arts de Florence (Italie) qui aurait travaillé sur la décoration », relatait alors le professeur d’histoire Pascal Gagnon.
Les propos de la supérieure générale de la Congrégation, sœur Gabrielle Côté, se voulaient aussi rassurants : « Il ne faut pas s’inquiéter. Ça ne restera pas nécessairement une chapelle comme elle est dans son état actuel, mais toute l’architecture et les caractéristiques seront protégées, ça, c’est sûr. On va peut-être réaménager la chapelle pour en faire un lieu multifonctionnel. Nous voulons particulièrement protéger les vitraux et nous sommes dans une démarche de citation patrimoniale. »
Le processus est lancé pour cette citation. Selon l’avis de présentation figurant sur l’ordre du jour de ce 5 juillet, la citation à titre d’immeuble patrimonial viserait l’ensemble des murs Nord, Est et Sud de l’immeuble, à l’exclusion de l’aile construite en 2009; des murs Sud situés à l’Est des murs de la chapelle construite en 1959 ainsi que les cours intérieures.
Sur les murs visés par la citation, sont notamment inclus les matériaux, les ouvertures (portes, fenêtres et vitraux) et le campanile sur la façade Nord.
À l’intérieur, la citation vise les murs, les plafonds et les vitraux des chapelles construites en 1916 et 1959.
Monuments religieux
La citation prévoit également la protection de l’ensemble du lot 5 754 620, comprenant notamment les arbres et les vergers au Nord ainsi que la chapelle funéraire, la grotte de Notre-Dame-de-Lourdes et le calvaire.
La Ville reconnaîtrait ainsi l’importance historique et architecturale de la maison mère de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire. Celle-ci a énormément contribué à la mission éducative de Rimouski. On met aussi en lumière qu’il s’agit du plus ancien couvent ayant toujours cet usage à Rimouski.
Les personnes intéressées pourront se faire entendre lors de la consultation publique qui se tiendra le 18 août, à 19 h.