Les pays francophones concluent une alliance économique
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) vient de signer, au nom du Québec, la Déclaration commune de Paris sur le renforcement de la francophonie économique, aux côtés d’une trentaine d’états.
Selon le CPQ, l’ambition est de se doter d’un espace privilégié pour le commerce pour les pays francophones, à la manière du Commonwealth, alors qu’il y a toujours plus de 511 millions de personnes dans le monde qui parlent le français.
« Considérant que la majorité des exportations québécoises sont destinées au marché nord-américain, la francophonie représente pour le Québec l’occasion d’aller chercher de nouveaux marchés. Naturellement, les échanges commerciaux avec la France sont très bons, mais ils le sont beaucoup moins avec le reste de la francophonie. La déclaration commune d’aujourd’hui veut changer la donne », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Plus de 500 dirigeants d’entreprises, représentants de gouvernements et 22 délégations patronales étaient présentes à cette Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) organisée par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).
Un acteur incontournable
Le CPQ a également tenu à mettre de l’avant les attributs propres au Québec, qui connaît une croissance économique soutenue depuis plusieurs années. « Sa particularité linguistique l’a aussi amené à être plus créatif et innovant dans des secteurs d’avenir comme l’intelligence artificielle, les énergies propres et le divertissement. »
« Alors que le Québec connaît une forte croissance, la francophonie économique représente un double avantage :elle multiplie les opportunités d’affaires à saisir à travers le monde et il sera plus facile d’attirer chez nous des entreprises étrangères. La francophonie a aussi un potentiel intéressant au niveau de la main-d’œuvre puisque les trois quarts des francophones dans le monde auront moins de 30 ans en 2060 », explique Karl Blackburn.