Les membres de la FTQ déposent leurs revendications
Les militants et militantes de la FTQ du Bas-Saint-Laurent – Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord rendent publiques leurs revendications régionales, inspirées de la plateforme FTQ, dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble de la population.
La FTQ invite les différents candidats à faire connaître leurs engagements en faveur des travailleurs et travailleuses et de sa plateforme électorale. « L’objectif n’est pas de dire pour qui voter, mais bien pour quoi voter. La pandémie de la COVID-19 nous fait réaliser l’importance d’avoir un filet social solide et la nécessité de l’améliorer. Une campagne électorale c’est l’occasion de rappeler à ceux et celles qui souhaitent nous gouverner qu’ils doivent porter attention à nos revendications », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Pour les régions à l’économie fragile, tout plan de relance doit être durable, axé sur la vitalisation du territoire et accompagné d’un plan crédible pour freiner la délocalisation. Il est important également de moderniser les lois fédérales du travail comme adopter une loi anti-briseurs de grève, protéger les régimes de retraite des travailleurs et travailleuses en cas de faillites d’entreprises et mieux redistribuer la richesse dans l’industrie des pêches pour ne parler que de ces quelques mesures », ajoutent les conseillers de la FTQ dans ces deux régions, Yves-Aimé Boulay et Pascal Langlois.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. Voici les revendications déposées :
Investir pour une relance économique durable :
- Augmenter les transferts en santé en respectant l’autonomie des provinces ;
- Freiner la délocalisation des emplois en exigeant des entreprises qui reçoivent des subventions de créer et maintenir de l’emploi lorsque les travailleuses et travailleurs sont disponibles ;
- Investir dans des mesures permettant aux entreprises régionales et aux milieux socio-économiques d’attirer et de retenir des télétravailleuses et télétravailleurs afin de les soutenir logistiquement et financièrement ;
- Assurer l’uniformité de l’accessibilité aux technologies de l’information sur l’ensemble du territoire tant au niveau de la qualité que des coûts.
Améliorer le programme d’assurance emploi :
- Norme hybride d’admissibilité (12 semaines ou 420 heures selon le plus avantageux) ;
- Uniformiser le nombre de semaines de prestations pour éliminer le trou noir dans toutes nos régions de l’est et de la Côte-Nord ;
- Augmenter à 51 semaines les prestations de maladie ;
- Exclure les préavis de licenciement et les indemnités de départ de la détermination des périodes de prestation ;
- Remplacer 60% du revenu assurable ;
- Réintroduire les agents de liaison et réformer le Tribunal de la sécurité sociale.
Moderniser les lois fédérales du travail :
- Retrait préventif de la travailleuse enceinte ;
- Instaurer des dispositions anti-briseurs de grève ;
- Adapter la partie II du Code canadien aux réalités du télétravail ;
- Protéger les régimes de retraites en cas de faillite d’entreprises ;
- Interdire les clauses de disparité de traitement ;
- Assujettir les entreprises à charte fédérale à la loi 101.
Mieux encadrer les travailleurs temporaires provenant de l’étranger :
- S’assurer que le recours à ces travailleurs ne constitue pas du « cheap labor » déguisé ;
- Voir à ce qu’ils bénéficient de conditions de travail et de vie décentes et sécuritaires.
Mieux redistribuer la richesse dans l’industrie des pêches :
- Modifier le régime de travail afin de permettre de meilleures conditions de travail pour les aides-pêcheurs.