Les Échos du palais de justice de Rimouski
Voici quelques décisions prises par la juge de la Cour du Québec, Andrée St-Pierre, vendredi matin au palais de justice de Rimouski.
Pas de casier judiciaire en échange d’un don
Un jeune homme de 19 ans de Saint-Gabriel-de-Rimouski a obtenu une absolution conditionnelle au versement d’un don de 800 $ à l’organisme Aux Trois Mâts et au respect d’une probation de 18 mois. L’étudiant en montage de ligne a d’abord été reconnu coupable de possession de champignons magiques le 8 avril 2020 à Rimouski par la juge Andrée St-Pierre. L’avocate de l’accusée, Nina Ann Tremblay, avait plaidé pour un acquittement en raison d’une urgence médicale qui accorde l’immunité lorsque les urgences sont appelées pour intervenir lors d’une surdose mettant la vie en danger. Ce règlement adopté en 2016 vise à éviter des décès liés à la consommation de drogues parce que des gens ne voulaient pas faire le 911 pour ne pas être accusés. Or, la juge a estimé que la vie de l’accusé n’était pas en danger même s’il a été transporté à l’Hôpital en ambulance. Le conducteur du véhicule dans lequel prenait place l’accusé a appelé les urgences après avoir reçu plusieurs coups aux visages de la part de l’accusé qui était en psychose. Les policiers ont trouvé un sac contenant 42,32 grammes de champignons magiques entre les deux sièges.
Sur sentence, l’avocate de l’accusé a fait valoir qu’un casier judiciaire serait préjudiciable à son client qui souhaite faire carrière chez Hydro-Québec. L’accusé a témoigné à l’effet qu’il avait repris sa vie en main et qu’il ne consommait plus de stupéfiants depuis un an et demi. La juge a mentionné que l’accusé avait témoigné avec maturité et quelle allait lui donner une chance, mais que si jamais il ne respectait pas les conditions de sa probation, que son absolution serait levée.
Surpris à vouloir entrer de la drogue en prison
Alors qu’il savait qu’il allait obtenir une peine de détention en plaidant coupable le 25 mai 2021 au palais de justice de Matane, André-Alain Junior Ouellet s’est fait prendre avec quatre comprimés de méthamphétamine et une petite quantité lors de sa fouille avant d’entrer au centre de détention de Rimouski. La drogue était dissimulée dans une « plug ». Il a plaidé coupable vendredi matin au palais de justice de Rimouski et il a été condamné à six mois de prison consécutive à la peine de quatre mois qu’il purge présentement. « C’est un facteur aggravant de tenter d’entrer de la drogue en prison et on doit tenir compte du principe de la gradation des sentences », a expliqué la juge Andrée St-Pierre.
Interdiction d’armes par mesures préventives
Devant la non-contestation de la mesure par le principal intéressé, la juge St-Pierre a imposé une interdiction préventive de possession d’armes à feu d’un an à l’endroit d’un résident d’Esprit-Saint à la suite d’une intervention d’urgence, le 7 juillet 2021. « L’homme avait des idées noires. Il venait de se séparer et il vivait le tout difficilement. Il a été transporté à l’Hôpital en ambulance », a expliqué le policier-patrouilleur Guillaume Caron.