Les candidats à la mairie dévoilent leur vision en sécurité publique et sécurité routière
Les candidats à la mairie de Rimouski Virginie Proulx et Guy Caron poursuivent leur collaboration afin d’éclairer les lecteurs du journal le soir sur leurs engagements dans différents dossiers majeurs.
Le questionnaire exclusif soumis par le journal aux deux candidats porte cette fois-ci sur la sécurité publique et la sécurité routière. Le premier droit de réponse revient cette fois-ci à Virginie Proulx.
1-Comment évaluez-vous la qualité des services reçus par la Ville de Rimouski de la part de la Sûreté du Québec, par rapport à l’ancienne sûreté municipale d’il y a 20 ans?
Virginie Proulx : « Plusieurs personnes rapportent une diminution de la présence policière depuis le transfert à la Sûreté du Québec (NDLR : octobre 2002). Il faut toutefois également remarquer que le travail policier a beaucoup changé depuis 20 ans : les policiers ont un rôle social de plus en plus important. Puisque les citoyennes et les citoyens demandent plus de présence, et qu’un retour à un service de police municipal n’est pas réaliste, nous devons trouver des solutions ensemble. »
« D’abord, renforcer nos liens avec la Sûreté du Québec pour la sensibiliser aux différents enjeux rapportés par les citoyens, bien communiquer nos besoins et souligner les bons coups, comme les insatisfactions face aux services reçus, et ne pas hésiter à exiger que les Rimouskois reçoivent les meilleurs services possibles en fonction de l’argent investi par la Ville. Nous savons déjà qu’en atteignant 50 000 de population, la facture augmentera substantiellement. On doit donc dès maintenant en profiter pour s’asseoir ensemble, faire valoir nos attentes et identifier les moyens et les solutions pour mieux servir nos citoyennes et nos citoyens. »
Guy Caron : « Actuellement, les services de la Sûreté du Québec représentent une économie importante par rapport à un service municipal de taille comparable, une différence estimée à 4-5M$ par année pour le même service. Le prix à payer est cependant une perte d’imputabilité. Le gouvernement du Québec ne défraie que 40% des coûts, mais il exerce un contrôle complet des opérations de la SQ sans imputabilité à la Ville, et reçoit la totalité des revenus associés aux contraventions sur la 132, la 232 et l’autoroute 20. »
« J’ai déjà annoncé mon intention de créer une Commission de révision des dépenses et des services qui analysera chacun des postes budgétaires de la Ville de Rimouski, et les frais liés aux services de la SQ ne feront pas exception. »
2-Quels sont d’après-vous les secteurs de la ville qui devraient faire l’objet d’une surveillance policière accrue et pourquoi?
V.P. : « Au conseil municipal, nous recevons beaucoup de plaintes quant à la vitesse dans les rues, partout, dans tous les districts. Toutefois, le corps policier peine à répondre aux besoins. Nous devons donc évaluer les options avec la Sûreté, notamment au chapitre de l’aménagement des rues et de l’utilisation de campagnes de sensibilisation efficaces. Aussi, le retour des bagarres au parc Lepage nous a rappelé que le service de police a aussi un rôle à jouer dans la communauté, en collaboration avec la Ville et nos institutions pour adopter une approche coordonnée et adaptée à la situation. »
« Je suis d’avis que la meilleure façon de travailler est d’abord en prévention. Ensuite, une collaboration avec les élus locaux permet d’être au fait des enjeux et des problèmes concrets, de trouver des solutions ensemble et c’est de cette façon qu’on va développer les meilleures façons de faire. »
G. C. : « Rimouski a la chance d’être une ville sécuritaire, avec un faible taux de criminalité comparativement aux autres villes québécoises et canadiennes. Les incidents qui ont été rapportés de violence et de bagarres au parc Lepage dénotent cependant le besoin de mieux patrouiller les parcs de la ville, particulièrement en soirée. »
3-Quels sont les principaux problèmes de circulation à Rimouski et que feriez-vous pour les contrer?
V.P. « Les plaintes liées à la circulation que nous recevons, en tant qu’élu.es municipaux, sont en grande majorité liées à la vitesse dans les rues et aux dangers pour les piétons et les cyclistes. On en reçoit aussi par rapport à certains aménagements à améliorer pour faciliter la circulation, d’où l’importance d’avoir une vision globale. On doit penser nos quartiers en fonction de la fluidité et de la sécurité, particulièrement celle des enfants et des personnes plus vulnérables (ainé.es, personnes à mobilité réduite, etc.). C’est pourquoi si je suis élue mairesse, je vais adopter la politique « Vision zéro », qui vise à prévoir les accidents potentiels, plutôt que d’attendre un accident avant d’agir. Selon moi, il ne faut pas attendre qu’une personne décède ou soit blessée avant de corriger les endroits dangereux. »
« De plus, j’ai annoncé la semaine dernière la création de comités citoyens dans chaque district, qui pourraient identifier les situations problématiques et les priorités pour ensuite transmettre l’information à la Commission sur le transport et à la Sûreté du Québec. On doit améliorer les trajets piétonniers pour les aînés et les enfants, notamment, ce qui va de pair avec une diminution de la vitesse dans les quartiers résidentiels, à 40 km/h et parfois à 30 km/h pour certains endroits. Mais la première chose à faire est de planifier le développement de façon globale. Ça veut dire d’utiliser les outils numériques auxquels nous avons accès maintenant pour mieux prévoir la circulation, les déplacements, le trafic, la vitesse et les endroits dangereux, dans une vision globale. Après, les actions que nous poserons seront logiques, durables et intelligentes. »
G.C. : « Pour la circulation automobile, la vitesse sur les différents boulevards est problématique lorsque la limite est de 50 km/h, comme le boulevard René-Lepage, le boulevard de la Rivière et le boulevard Arthur-Buies. Outre une surveillance policière accrue qui serait de mise, il faut revenir à une meilleure synchronisation des feux de circulation pour décourager la vitesse excessive, particulièrement sur le boulevard René-Lepage. »
« Les boulevards constituent également le principal problème de la circulation piétonnière, particulièrement pour nos aînés. Certaines intersections comme celles traversant le boulevard de la Rivière laissent trop peu de temps pour les traverser. »
« Finalement, il manque des données actuellement pour évaluer la mobilité durable. Les pistes cyclables de Rimouski (autre que celle de la Promenade de la Mer) sont-elles efficaces? Il faut évaluer leur efficacité et corriger le tir si l’on veut encourager le transport alternatif. »