La belle rencontre entre une jeune femme de la relève et un retraité des communications
Le journal le soir a été le témoin, aujourd’hui, d’une belle rencontre entre un retraité du secteur des communications qui en a long à raconter et une jeune recrue prometteuse qui a soif d’apprendre.
Retraité de l’UQAR depuis maintenant 10 ans, après une carrière de 32 ans, l’ancien responsable des communications de l’institution, Mario Bélanger, a aussi de nombreux ouvrages littéraires à son actif. L’un d’entre eux, « Le petit guide du parler québécois », édité trois fois, n’est plus disponible. Désirant bien accueillir sa nouvelle stagiaire, Roxanne Guillaume, et l’aider à s’acclimater à son nouveau milieu, le journal était à la recherche de ce livre publié une première fois en 1997 qui a connu un rayonnement international. Le guide présente des expressions québécoises et les « traduit » en français pour aider les Européens et autres nouveaux arrivants de la francophonie à comprendre la culture québécoise.
Donc, puisque le livre n’était plus disponible, nous avons demandé à l’auteur s’il lui en restait des copies et il en a généreusement offert une à Roxanne Guillaume, même si elles se font de plus en plus rares. On en a écoulé 18 000 copies depuis son lancement. L’instant de cet échange, aujourd’hui, le retraité des communications s’est aussi montré très généreux dans ses anecdotes et ses conseils à la recrue, celle-ci se montrant particulièrement attentive aux propos de Mario Bélanger, un homme cultivé qui a aussi voyagé en France.
Livres et enseignement
« Je vis très bien la retraite. C’est un beau moment de l’existence. Je me tiens occupé. J’habite le quartier Terrasse Arthur-Buies. Je joue du piano, j’écris, je prends des marches. Je donne des cours aux membres de l’Association pour le développement des aînés de l’UQAR (ADAUQAR) sur l’art de bien communiquer et sur la rédaction de communiqués et de nouvelles. C’est très plaisant, car les gens sont intéressés. Je suis aussi en train d’écrire une nouvelle pour un recueil de nouvelles qui paraîtra bientôt. La naissance du « Petit guide du parler québécois » provient du fait que j’échangeais souvent avec des étudiants étrangers qui se retrouvaient un peu perdus dans leur nouveau milieu. Un jour, j’ai pris connaissance de tous les échanges que j’avais eus par écrit avec des étudiants et je me suis dit « Il y aurait un livre à faire là-dessus. » Je l’ai donc rédigé et il a connu tellement de succès qu’il a été réédité trois fois. En ce qui a trait à la raison pour laquelle il n’est plus disponible, ce que j’en ai compris, c’est que des subventions auxquelles avait accès mon éditeur ne sont plus disponibles », note monsieur Bélanger.
Un Suédois
« Un des premiers échanges que j’ai eus par courriel avec un lecteur du « Petit guide du parler québécois », c’était un Suédois. Il étudiait à Stockholm et s’intéressait à la francophonie et au Québec. Il m’avait écrit en français. Il avait étudié à Paris et il avait trouvé mon livre dans une librairie parisienne. Il avait pris la peine de traduire l’introduction du guide en Suédois. Ce genre d’aventure à la suite de l’écriture d’un livre est très motivant et intéressant. J’en ai vendu en Europe, mais aussi aux États-Unis. Une Université avait une classe de français et avait acheté une boîte complète du livre », rappelle Mario Bélanger à propos de son guide.
Sur une note moins gaie, ce dernier vient de perdre sa mère, Gisèle Dubé Bélanger, le 30 septembre, à l’âge de 91 ans. Mario Bélanger en profite pour remercier ceux qui ont livré des témoignages de sympathie à la famille et ceux qui ont assisté à la cérémonie funéraire.
En direct du Centre-de-la-France
Roxanne est arrivée à Rimouski il y a déjà trois semaines. Elle est originaire d’une ville de la région Centre-de-la-France qui s’appelle Châteauroux et qui a une population de 43 000 personnes.
« Je suis en train de compléter mes études en communications à l’école de commerce de Nantes avec un stage. Venir au Canada était l’un de mes objectifs de vie. Quand j’ai commencé à chercher pour faire mon stage, je me suis demandé où je pourrais le faire au Canada. Finalement, j’ai trouvé l’agence créative Blush par l’entremise d’une influenceuse que je suivais sur Instagram. L’agence appartient à Frédérique Bélanger, la conjointe de Samuel Ouellet (éditeur du journal le soir). Finalement, Frédérique m’a recommandée à Samuel après nos échanges et c’est comme ça que ça s’est fait. Je suis la plus jeune de la famille. Ma sœur Fanny a 28 ans. Mon stage est de six mois et devrait se terminer à la fin de décembre, car j’ai aussi fait du télétravail avant d’arriver ici », raconte Roxanne Guillaume.
Roxanne est spécialisée dans les réseaux sociaux, mais elle est aussi vidéaste, photographe et rédactrice de contenu. Madame Guillaume a notamment été mise à contribution pour les activités promotionnelles du deuxième anniversaire du journal, la semaine dernière. Elle a de plus effectué des couvertures en vidéo et en photo de la récente cérémonie de reconnaissance citoyenne de la Ville de Rimouski et lors de la sortie de l’équipe de football Les Pionniers au parc Lepage, pour encourager des jeunes à tourner le dos à la violence. Elle a aussi rédigé le reportage sur l’ouverture de la galerie de l’artiste Caroline Jacques.