Panneaux d’arrêt : la Ville a pris sa décision
Deux panneaux retirésLa Ville de Rimouski vient de trancher une question qui préoccupe de nombreux automobilistes et cyclistes habitués de circuler au centre-ville.
L’année dernière, quatre nouveaux panneaux d’arrêt ont été installés au pied des pentes de quatre rues et avenues du centre-ville pour faciliter la circulation des piétons et des cyclistes en période de pandémie. Les automobilistes, quant à eux, semblaient s’être habitués à cette nouvelle réalité. Piétons, cyclistes et automobilistes ont vivement réagi à la publication d’un texte à ce sujet, le 23 novembre dernier, à l’occasion de la première assemblée du nouveau conseil municipal. Les élus ont été interpellés à ce moment et viennent de prendre leur décision.
Trop court pour freiner
Pour maintenir les panneaux en place, qui étaient identifiés comme temporaires, la Ville aurait dû effectuer certains travaux pour les rendre conformes en toute saison. En fin de compte, les panneaux d’arrêt situés au pied des avenues Saint-Louis et Rouleau ont été retirés définitivement, pour des raisons de sécurité, selon le maire, Guy Caron.
« Sur Lavoie, on maintient le stop, car l’inclinaison est moins forte. Sur Rouleau et Saint-Louis, ils sont retirés. La raison est simple : c’est qu’en hiver, dans ces pentes, la distance de freinage n’est pas suffisante. La proximité du stop est trop serrée. Après la séance du conseil, j’ai moi-même fait le test. Il y avait du verglas. Je suis descendu sur Rouleau en me mettant dans la peau d’un conducteur qui connait plus ou moins le secteur. »
« J’ai constaté qu’effectivement, la durée de freinage est plus longue parce qu’on est dans une côte. Durant l’été, il n’y a pas de problème, parce que la chaussée est sèche ou humide, mais toujours dégagée et facilite le freinage. Pendant l’hiver, c’est une autre histoire pour assurer la sécurité des piétons, qui ont alors un faux sentiment de sécurité », explique monsieur Caron.
« Si on avait voulu rendre les quatre stops permanents, il aurait fallu des travaux qui auraient coûté quelques centaines de milliers de dollars », ajoute le maire Caron.
Grande Place et cathédrale
Par ailleurs, monsieur Caron avait du nouveau à dévoiler lors de l’assemblée de lundi, au sujet du projet de démolition et de remplacement de la vieille partie du centre commercial La Grande Place. Groupe Sélection y construira des logements et des espaces commerciaux. Ses plans ont été déposés et monsieur Caron en a pris connaissance. Ils seront rendus publics lorsque des ajustements y auront été apportés et approuvés par le conseil consultatif d’urbanisme. Probablement d’ici la fin de l’année. « Cela ressemble aux plans précédents, mais Groupe Sélection a apporté des changements qui tiennent compte des consultations », commente-t-il.
Cette éventuelle réalisation s’inscrit bien dans le projet du maire Caron de faire du centre-ville un quartier culturel, sans en être toutefois un jalon de première importance.
« Là où le projet de La Grande Place est important, c’est dans le cadre global de la revitalisation du centre-ville. Je ne vois pas de place particulière pour ce projet dans ma vision du quartier culturel, mais ça va permettre de densifier la population au centre-ville. En y ayant plus de gens, ça justifie encore plus et ça rend encore plus intéressant le projet de quartier culturel. C’est un élément secondaire qui n’est pas directement lié au projet, mais qui va accroître l’attractivité. »
« Dans mon projet, ce sont la Place des Anciens combattants et la cathédrale qui sont les jalons importants et qui auront des dimensions événementielles. Il y a beaucoup de potentiel avec la cathédrale et le presbytère qui est encore à développer. Je me suis engagé pendant la campagne électorale sur le fait que la cathédrale est le point central du projet de quartier culturel. Si on règle la cathédrale, on va pouvoir commencer à démontrer que bien des choses sont possibles. Il suffit qu’il y ait une entente entre l’Archevêché et la Fabrique pour avancer vers sa réfection », commente monsieur Caron.
Fil conducteur
La cathédrale est maintenant fermée depuis sept ans en raison de son délabrement.
« Que la cathédrale demeure sacralisée ou non, la question demeure, mais si on peut régler ce problème, ça va démontrer qu’on peut aussi régler les autres problèmes et qu’on peut le faire dans un fil conducteur qui sera le quartier de la culture. J’avais proposé d’agir comme médiateur, mais je sais que les deux parties se parlent, alors je les laisse se parler pour l’instant. Il y a un intérêt réel de la part de la Ville de collaborer avec eux dans le cadre de la nouvelle vocation et de la restauration de la cathédrale. Je les laisse travailler entre eux, mais je demeure disponible pour aider à régler le dossier », conclut le maire rimouskois.