Divergences d’opinions sur la gestion de la construction
La centrale syndicale CSN demande le retrait de la Commission de la construction du Québec (CCQ) du projet de loi 4 renforçant la gouvernance des sociétés d’État et modifiant d’autres dispositions législatives.
La CSN a présenté cette position cette semaine, lors du dépôt de son mémoire en commission parlementaire sur le projet de loi en question.
« Contre toute logique, le projet de loi 4 prévoit d’assujettir la CCQ à la Loi sur la gouvernance des sociétés d’État. Or, la CCQ est chargée de la gestion des relations du travail dans l’industrie de la construction qui est financée à 98 % par les activités de ce secteur » souligne François Enault, vice-président de la CSN.
Recul
« L’imposition de ce cadre de gouvernance à la CCQ ferait reculer le dialogue social en mettant à l’écart les acteurs syndicaux d’une organisation qui gère leurs propres conditions de travail. Voilà pourquoi la CSN demande le retrait pur et simple de la CCQ du projet de loi 4 », ajoute-t-il.
« La première responsabilité de la CCQ, c’est de faire respecter la Loi R-20 et de gérer les fonds mutualisés par les parties, dont les avantages sociaux, les fonds de formation et d’indemnisation. En ce sens, toutes les associations syndicales doivent impérativement être présentes à son conseil d’administration pour veiller à l’application rigoureuse des conventions collectives que nous avons négociées », renchérit Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.
À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleuses et travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie.