Année électorale : quatre voix pour défendre la région
« Le reste du Québec va entendre parler de nous! »Si les dernières élections municipales ont donné lieu à un vent de renouveau dans la région, c’est exactement le même cas au conseil d’administration de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), où quatre nouveaux venus représentent maintenant le Bas-Saint-Laurent.
Quatre nouveaux venus et pas les moindres. Tandis qu’on remarquait également lors de ces mêmes élections que ce renouveau était le fait en bonne partie de gens d’expérience, la même similitude se dégage de la nouvelle équipe qui a joint officiellement le c.a. de la FQM aujourd’hui : Michel Lagacé, président de la Table régionale des élus, maire de Saint-Cyprien et préfet de la MRC de Rivière-du-Loup; Bertin Denis, préfet de la MRC des Basques; Bruno Paradis, maire de Price et préfet de la MRC de La Mitis et Francis Saint-Pierre, préfet de la MRC Rimouski-Neigette et maire de Saint-Anaclet.
Nos lecteurs nous pardonneront ce commentaire un peu éditorial, mais cela nous semble être une équipe chevronnée, une équipe « toute étoile » à laquelle nous confierions sans hésiter la défense des intérêts bas-laurentiens. Mieux encore : la région est maintenant représentée par quatre élus au lieu de trois.
Belle connexion
Plus objectivement, nous avons demandé leur avis aux intéressés.
« On s’en était parlé à une rencontre de la table des MRC de la FQM à la fin novembre, début décembre. On avait chacun manifesté notre intérêt et finalement, le processus électoral a favorisé les quatre préfets. Assurément qu’on a une belle connexion. On s’apprécie mutuellement. On a chacun une contribution et des connaissances en lien avec pas mal de dossiers à défendre qui concernent la FQM. On souhaite contribuer ensemble, c’est sûr », comment Michel Lagacé.
Trois mousquetaires
« Les trois mousquetaires étaient quatre. Ça adonne bien », s’amuse Bertin Denis, ne voulant pas préciser toutefois qui endosserait le rôle de D’Artagnan. « On a une belle chimie, vous ne vous trompez pas. On a une belle chimie dans plein, plein, de dossiers. C’est assez rare de voir ça et c’est extrêmement rare que nous ayons des divergences. C’est un plus que je connaisse les trois autres personnes qui sont avec moi. Nous allons pouvoir représenter la région adéquatement, car la FQM est un canal de communication avec le gouvernement du Québec. Pour ma part – et je suis pas mal certain que les trois autres partagent mon avis – il faudra rappeler au gouvernement du Québec qu’il nous avait promis des choses et il faudra s’attarder aux promesses non rendues. Entre autres, de décentraliser 5 000 fonctionnaires de Québec. Ça, c’est quelque chose qui n’a abouti d’aucune façon. Je crois que nous devrons aussi profiter de l’année électorale pour rappeler nos priorités et faire savoir que la crise du logement et la pénurie de main d’œuvre sont des priorités que tout le monde crie haut et fort, dans l’ensemble des régions du Québec. Il faut aider les entreprises, même les entreprises communautaires. Il va falloir que Québec s’attarde à nos priorités », lance Bertin Denis.
Hémodynamie
« On va parler d’une seule voix pour la région, mais en plus on va probablement siéger sur des comités où on va pouvoir aussi avoir un impact. Moi, j’ai beaucoup d’intérêt pour la relance économique post-COVID. Nous formons une belle équipe. On a maintenant droit à quatre représentants au lieu de trois. Nous sommes nouveaux à la FQM tous les quatre, mais une des raisons pour lesquelles je m’en vais à la Fédération, c’est pour amener et défendre un dossier comme celui de l’hémodynamie à Rimouski. Ce dossier-là n’est pas fermé pour moi. Je suis en train de faire des démarches qui je l’espère vont porter fruit et les quatre membres du groupe sont ralliés à la cause », indique monsieur Saint-Pierre.
Plus souvent
« On se crée des réseaux de contacts en se joignant à la FQM. Ça ne peut qu’être bon. Quand on veut faire avancer des dossiers, on a accès à des gens de la haute politique provinciale plus souvent que quand on demeure dans sa région. On a l’occasion de rencontrer des ministres et de demander l’intégration de certaines choses. Des dossiers comme l’exploitation des hydrocarbures sont abordés par les municipalités à travers la FQM. Le développement de l’énergie éolienne nous concerne directement. Michel Lagacé est le président de la Régie intermunicipale de l’énergie et il pourrait siéger sur un comité sur les énergies renouvelables. Bruno a des compétences avec l’aéroport régional. Il pourrait intervenir en transports. Bertin a beaucoup de connaissances générales » estime aussi monsieur Saint-Pierre.
Privilégié
Le plus jeune du groupe, Bruno Paradis, soutient qu’il se sent privilégié de faire partie de cette équipe.
« Une équipe de rêve? Oui, vraiment. Je me sens privilégié d’en faire partie. Au départ, j’ai été approché par Michel, Bertin et Francis pour appuyer leur candidature, mais quand j’ai vu que ces trois-là voulaient y aller, ça a stimulé mon intérêt pour deux ou trois raisons. Pour moi le dossier éolien est très important, tout comme celui du transport aérien, mais j’ai aussi l’intention de parler de péréquation et de revitalisation des milieux. Ce sont des débats que je veux apporter. On ne dit pas ça souvent au niveau municipal, mais je suis fier de travailler avec ces trois grands hommes politiques qui sont là depuis au moins deux décennies. Je veux tenter de profiter au maximum de leur expérience, car ils portent tous les trois des qualités incroyables. Je veux m’en inspirer au cours des quatre prochaines années. J’ai l’impression que les autres régions et le gouvernement du Québec vont entendre parler de nous », affirme-t-il.