Québec envisage de sévir
Publicités sur les paris sportifs dénoncées par le députéLe député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, salue la réponse du gouvernement à la suite de sa sortie sur l’omniprésence de publicités de sites de jeux d’argent en ligne sur les ondes télévisuelles québécoises, ce matin.
Monsieur Lebel expliquait avoir un profond malaise avec le bombardement de publicités des sites dits illégaux sur les ondes notamment des réseaux sportifs.
Cet après-midi, le gouvernement a répondu au questionnement du député avec l’affirmation suivante : « Le gouvernement du Québec prend au sérieux la prolifération des publicités des sites de jeux en ligne illégaux et étudie actuellement les possibilités législatives pour interdire ces sites de même que leur publicité, et ce, dans le respect de ses pouvoirs ».
Questionnable
« Je suis très heureux de voir cette réponse du gouvernement aujourd’hui », se réjouit Harold LeBel. « Comme je l’expliquais dans ma question et dans ma lettre au ministre, ce que nous constatons en ce moment à la télévision est questionnable. Est-ce que cette déferlante de publicités pour des sites de jeux d’argent, que le gouvernement juge lui-même illégaux, est responsable et va dans le sens de la protection de la santé publique ? »
Préoccupations
Selon l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), depuis vingt ans, partout dans le monde, le développement des jeux de hasard et d’argent (JHA) en ligne soulève des préoccupations de santé publique.
« Ce phénomène a amené Loto-Québec à mettre en place de nombreuses mesures pour empêcher les joueurs de faire n’importe quoi en ligne, des initiatives que l’on ne retrouve pas chez les sites dits illégaux et publicisés à grand renfort », souligne le bureau du député LeBel.
Toujours selon l’INSPQ, les joueurs en ligne montrent habituellement plus de problèmes psychosociaux que les joueurs hors ligne. « Parmi les 4,2 millions de joueurs au Québec, 2 % éprouvent des problèmes de jeu, tandis que parmi les adeptes du jeu en ligne, cette proportion monte à 23 % ».