Le ton monte à la SQDC

Le ton semble monter d’un cran dans le conflit de travail qui oppose les conseillers de la Société québécoise du cannabis (SQDC) affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à la direction de celle-ci, alors que la grève est en cours depuis 10 semaines.

Comme à certains autres endroits dans le réseau des 22 succursales comptant des  syndiqués SCFP au Québec, le Journal Le Soir a constaté que des « messages » qui semblent d’origine syndicale ont été inscrits dans la vitrine de la succursale rimouskoise du 110-1 rue Saint-Germain Ouest. Des commentaires qui ont visiblement un lien avec le conflit de travail. La même phrase sarcastique a notamment été inscrite en utilisant les abréviations de la société d’état : SQDC: Société québécoise du « cheap labor ».

« Toujours en grève »

On aperçoit également les inscriptions « Toujours en grève » et « 19 $/h, c’est pas assez ». De la peinture blanche a été étendue. Les conseillers syndiqués sont une douzaine à Rimouski.

Nous avons tenté de joindre le vice-président régional du Syndicat (local 5454), Paul Lafourcade, ce matin, mais sans succès. Il n’a pas été possible de savoir si la SQDC a déposé une plainte pour vandalisme. Par ailleurs, une entente a été entérinée récemment pour les employés affiliés à la CSN.

« Je suis rentré au travail à la SQDC en 2019, un peu moins d’un an après la légalisation du cannabis. Nous attendons le renouvellement de notre convention collective depuis cinq mois. Nous demandons un traitement comparable à celui des employés de la Société des alcools du Québec (SAQ). Sur le plan des salaires, entre autres, nous voulons obtenir au moins ce qu’on offre à la SAQ. À la SQDC, on embauche à 17 $ l’heure, tandis qu’à la SAQ, un conseiller gagne 23 $ l’heure. C’est 21 $ l’heure pour un travail en entrepôt », précisait monsieur Lafourcade en mai.

Fermeture pour une semaine

La Société québécoise du cannabis n’a pas émis de communiqué de presse récemment concernant les négociations avec les syndiqués SCFP, ce qui laisse croire que les discussions piétinent. La SQDC a cependant confirmé lors d’une mise à jour, lundi, que la succursale de Rimouski sera fermée du 17 au 25 juillet. Ce sont des cadres qui assurent le service à des heures d’affaires réduites, depuis le début du conflit.