Guillaume Sirois tire sa révérence
La Chambre de commerce aura un nouveau présidentLe président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette, Guillaume Sirois, cèdera son siège, demain, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’organisme.
En entrevue exclusive avec le Journal Le Soir, Guillaume Sirois trace le bilan de ses deux mandats et autant d’années à la présidence de la Chambre, marquées par une crise sanitaire sans précédent, un obstacle qu’il n’avait certainement pas vu venir. Il a aussi été administrateur pendant deux ans, auparavant, et représentant régional au sein de la Fédération des chambres du commerce du Québec pendant trois ans.
« Ça a tellement passé vite! Essentiellement, si on revient en arrière, c’est certain que le dossier de la pandémie est arrivé en urgence et a changé beaucoup de choses. Ça a voulu dire plus de choses à gérer, autant pour nos membres que pour notre organisme à but non lucratif (OBNL). Ça a pratiquement tout changé. Auparavant, la Chambre était associée à des événements en présence. Il a alors fallu se réinventer dans nos façons de faire. La première année de la crise a été particulièrement plus difficile que la seconde, parce qu’elle a obligé beaucoup d’ajustements. Je suis pleinement fier du travail que nous sommes arrivés à faire malgré ce contexte. On a profité du temps libéré par le confinement pour établir une planification stratégique, pour définir nos objectifs à court, moyen et long terme », confie Guillaume Sirois.
En santé
Ce dernier estime qu’il lègue à son successeur un organisme en bonne santé. « Notre « membership » est excellent et notre situation financière est saine. Malgré la crise que nous venons de traverser, on peut regarder en avant et on redécolle avec de beaux projets qui sont plus technologiques, notamment. Plus technologiques, parce qu’en plus de la réflexion qui nous a amenés là, il y a eu la crise sanitaire. On a alors pu confirmer si la Chambre pouvait se positionner à ce chapitre. On aura aussi des projets pour mettre l’emphase sur l’entrepreneuriat au féminin dans la prochaine année. Je pense que somme toute, la situation est bonne. En plus, je trouve que ce fut une expérience très enrichissante, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. »
« Zone de confort »
Le président sortant de la Chambre de commerce constate que la situation a fait en sorte qu’il a dû intervenir plus souvent en public que d’habitude, parce qu’il fallait suivre l’évolution de la pandémie.
« L’expérience de la présidence va me suivre toute ma vie et va me servir à plusieurs fins. Je suis sorti de ma zone de confort à plusieurs occasions. Je suis habituellement un gars plus réservé, mais j’ai dû m’exprimer publiquement régulièrement. Si je pense notamment aux sorties médiatiques, on a fait le décompte l’an dernier. On en était à quelque 160 interventions en un an. C’est énorme. Nous nous sommes portés à la défense de nos membres et ils en avaient besoin. On est encore dans une période où il faut que l’on soit sensibilisé aux problématiques de nos membres. Il faut qu’on soit sur le terrain avec nos entrepreneurs. On a tenu ça à bout de bras et on peut dire que ça a donné d’excellents résultats. Nous sommes intervenus en matière de transport, par exemple, mais aussi sur des enjeux plus locaux, comme la manière dont on pense le centre-ville du futur. On a pris la balle au bond pour nos membres. »
Développer des amitiés
Guillaume Sirois encourage quiconque est intéressé à s’impliquer dans la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette de ne pas hésiter à le faire. « Ce fut un enrichissement personnel, entre autres parce que j’ai fait connaissance avec des gens que je n’aurais pas rencontrés autrement. Je trouve que c’est super bénéfique. On développe des amitiés qui vont au-delà de la Chambre, parfois. Je suis content de l’avoir fait et je n’en retire que de la satisfaction. Pour mon entreprise aussi ça a été profitable, puisqu’on se fait connaître, mais c’est parce que j’ai eu la chance de bénéficier du soutien de ma partenaire d’affaires. Le réseau de contacts se développe. »
Dénigrement
Le président sortant de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette a constaté une certaine campagne de dénigrement des gens d’affaires et investisseurs ces derniers jours, dans l’espace public, mais préfère ne pas trop lui accorder d’importance.
« Nos entrepreneurs locaux, ce sont eux qui s’impliquent dans la communauté; ce sont eux qui s’impliquent dans des causes humanitaires; ce sont eux qui commanditent des fêtes populaires, etc. La Chambre en fait partie. Elle est un OBNL qui soutient notre économie régionale, elle aussi. Les commentaires négatifs reflètent le mauvais climat social qui règne sur les médias sociaux. Je me suis fait un devoir pendant ma présidence de ne jamais m’attaquer à des personnes, mais de critiquer les idées quand je fais des commentaires. Il ne faut jamais personnaliser nos prises de position. »
Débats
« Il faut des débats, c’est sain, mais « rentrer » dans les attaques personnelles, ce n’est pas sain et ça n’a pas sa place, même à notre époque. Je pense que le public est assez sensible. Quand un individu se cache derrière un clavier pour attaquer un autre individu, il faut faire attention, car derrière les critiques, il y a souvent des personnes qui ne méritent pas d’en recevoir autant. Par exemple, quand Guillaume Sirois porte le message de la Chambre de commerce, c’est le message de la Chambre de commerce et moi je ne suis que le porte-étendard de nos membres. Il y a des situations déplorables, mais heureusement, on se fait une carapace au fil du temps », conclut-il.