Pierre-Antoine D’Astous: de quoi inspirer ses joueurs
Maintenant professeur et coordonnateur du football scolaire à RimouskiÀ ne pas en douter, le sport scolaire a eu des effets très bénéfiques dans la vie de Pierre-Antoine D’Astous.
Avec un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé de l’Université de Sherbrooke en poche, l’athlète de Rimouski redonne maintenant aux jeunes étudiants en coordonnant le programme de football des Sélects de l’école Paul-Hubert. Il sera aussi entraineur-chef des équipes juvénile et benjamin de l’établissement et des autres écoles secondaires de Rimouski.
Son histoire est un bel exemple de persévérance. « Continuer l’école et aller au Cégep, ça ne m’intéressait pas. Je voulais faire un DEP (diplôme d’études professionnelles) en maçonnerie pour travailler manuellement. Mon père voulait que je joue au football. En 6e année, lors d’un tournoi de flag football à Mont-Joli, je bottais vraiment loin. J’ai alors pris la décision de faire un DEP pour jouer avec les Sélects. Après ça, ça m’a ouvert la porte pour rentrer au Cégep et porter les couleurs des Pionniers », raconte-t-il.
Ça n’a pas pris de temps qu’il a pris davantage goût au football, même qu’il a vite songé à l’université. Surtout que ses talents athlétiques ne faisaient pas de doute. Puissant botteur, D’Astous a ouvert les yeux de bien des recruteurs lors de ses trois saisons avec les Pionniers.
Avec le Vert et Or
Il s’est retrouvé avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, dans le circuit universitaire canadien. À sa première année, alors qu’il amorçait un certificat en raison de quelques moins bonnes notes au Cégep, il a obtenu un mérite académique se retrouvant sur l’équipe d’étoiles académique canadienne.
« Pendant mes deux sessions, j’ai maintenu une moyenne en haut de 3,3 sur 4,3. Avant d’arriver à l’université, j’avais des outils en banque que je ne savais pas utiliser. Le changement s’est opéré », dit fièrement celui qui est maintenant âgé de 27 ans.
D’Astous aura finalement été à Sherbrooke durant cinq ans, jouant les quatre premières années, avant la saison 2020 marquée par la COVID. Une blessure importante à sa première saison l’avait forcé à l’inactivité pendant onze mois.
Des échecs et des réussites
Aujourd’hui, il est en mesure de mesurer tout le chemin qu’il a parcouru. « Le sport, que ce soit le soccer ou le football, m’a permis de rester à l’école. En secondaire 2, je me souviens que je ne comprenais pas pourquoi certains allaient à l’école s’ils ne faisaient pas de sport. Je considérais que d’aller à l’école me permettait de faire du sport. C’est la transition du soccer au football qui m’a permis de rester à l’école. Si ça n’avait pas été de ça, je ne serais pas ici en entrevue et je ne serais pas un enseignant. Mais, ça n’a pas toujours été facile. Avec les échecs que j’ai eus à ma première année au Cégep, je me suis rendu compte que le sport et le football étaient trop importants pour que je ne mette pas assez d’efforts à l’école. À ma deuxième saison Pionniers, j’ai failli ne pas jouer parce que je n’avais pas passé assez de cours. »
De retour chez lui
Son diplôme en poche au printemps 2021, il s’est déniché du travail au Centre de services scolaire des Phares. L’occasion est parfaite pour lui d’être au centre de la relance du football juvénile dans un circuit à neuf joueurs (au lieu de 12) dans la région après deux ans d’éclipse. Rivière-du-Loup, Rimouski, Matane et Gaspé composent la ligue régionale. Chez les benjamins, la compétition sera du type jamboree dans chacune des villes impliquées en ajoutant Mont-Joli.
D’Astous est actuellement en phase recrutement pour son équipe juvénile. Quelque 25 joueurs qui ont pu s’entrainer le printemps dernier et jouer un match hors-concours devraient y être tout comme quelques nouveaux venus. Une rencontre d’information s’est tenue jeudi en fin d’après-midi. Il aimerait bien compter sur 40 joueurs afin de préparer plus de joueurs qui pourront ensuite graduer avec les Pionniers.
Du football à l’année
Son programme prévoit non seulement la saison automnale, mais aussi celle à partir de janvier en guise de préparation pour la suite. « On veut éviter le décrochage. Le but est d’amener une culture où on va pratiquer le football sur toute l’année », dit-il.
William Bois, un ancien joueur de ligne offensive des Pionniers, le seconde. « Il sera le coordonnateur offensif chez les juvéniles et il va aussi m’aider en s’occupant du mini-football puisqu’on aura des activités pour les jeunes de 5e et 6e années sur l’heure du midi dans les écoles primaires pendant l’hiver et au printemps »
Les Sélects de division juvénile amorceront leur saison lors de la fin de semaine de la fête du Travail.