Rimouski jumelée à Monaco

La Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) vient de réaliser un tour de force en signant un accord de développement économique avec la Commission de développement économique de Monaco (Monaco Economic Board).

De mémoire du président-directeur général de la SOPER, Martin Beaulieu, c’est la première fois que Rimouski, une Ville, est jumelée à un État dans ce genre de protocole qui met notamment de l’avant l’expertise rimouskoise en matière de recherche océanographique et biotechnologique.

L’entente a été signée hier, à Montréal, sous l’égide de l’ambassadrice de Monaco au Canada et aux États-Unis, Maguy Maccario Doyle, à l’occasion d’un forum économique auquel participait également la Chambre de commerce et d’industrie française au Canada (CCIFC).

Échanges entrepreneuriaux

« On devait être à Monaco au printemps 2020, ce qui a été impossible en raison de la pandémie. Lors du forum, le Monaco Economic Board tenait sa première mission économique au Canada. L’ambassadrice était présente et on en a profité pour signer une nouvelle entente de développement économique. »

« Nous partageons avec Monaco des objectifs fondamentaux de développement durable et de protection des océans, des fleuves et des lacs. Il y a deux principaux volets à l’entente. L’un est entrepreneurial. Il y a plusieurs milliers d’entreprises à Monaco, aussi des PME qui participaient à la mission, qui regarde avec la CCIFC, basée à Montréal, les possibilités de visites exploratoires, la recherche de débouchés. C’est le volet plus traditionnel de l’entente », précise monsieur Beaulieu.

Fondation du Prince Albert

L’autre volet relève de la Fondation du Prince Albert II. « Nous allons tenter de travailler conjointement sur des programmes de protection des écosystèmes », indique Martin Beaulieu.

Ce dernier est fier d’avoir réussi à conclure ce partenariat : « C’est une principauté très disciplinée. Elle ne conclut pas des ententes avec n’importe qui. C’est vraiment le volet maritime de Rimouski qui intéresse beaucoup les développeurs de Monaco. C’est la concrétisation du travail qu’on avait amorcé avec la principauté lors de la visite du Prince Albert II à Rimouski en 2017. Nous avons maintenu ces liens. Les cycles de vente et de développement avec l’Europe sont encore un peu lents et Monaco est extrêmement sollicitée. Il faut conserver nos liens et travailler en collaboration et c’est ce qu’on a fait. »

Signal clair

« L’objectif principal est d’envoyer un signal clair aux entreprises de Monaco voulant qu’on est un lieu d’accueil entrepreneurial qui peut les aider à avoir accès au marché américain. On a l’intention de présenter des projets collaboratifs de qualité et on peut maintenant accéder à de nouvelles sources de financement pour ces projets. »

« Pour moi, c’est une confirmation claire qui dit que Rimouski profite à l’échelle internationale d’un positionnement maritime important. On en a une bonne preuve. »

« Les prochaines étapes consistent en deux rencontres : un volet économique incluant une rencontre avec le « Board » et une rencontre avec des dirigeants de la Fondation Albert de Monaco dédiée à l’environnement. On pourrait voir des chercheurs ou des entreprises monégasques s’installer au campus d’innovation Novarium pour une certaine période. L’idée, c’est vraiment ça, plus la collaboration avec la CCIFC qui nous permet aussi d’avoir des structures d’accueil répondant à leurs besoins. Ce partenariat est gagnant-gagnant », commente Martin Beaulieu.

Les premiers

« À notre connaissance, Rimouski est la première société de développement économique d’une ville du Canada à signer une entente de développement économique avec Monaco. Pour moi, c’est une confirmation claire qui dit que Rimouski profite à l’échelle internationale d’un positionnement maritime important. On en a une bonne preuve », conclut-il.