[En vidéo] La gestion de la crise refait surface
Avec tout ce qui s’est passé depuis deux ans et demi, on ne pouvait pas s’attendre à ce que le dossier de la gestion de la crise sanitaire ne refasse pas surface avant la fin de la campagne électorale.
À trois jours du scrutin du 3 octobre, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, questionne de nouveau les décisions du premier ministre sortant François Legault concernant les relations entre le gouvernement caquiste et la firme de cabinet conseil en stratégie McKinsey à partir de décembre 2020. Selon Radio-Canada, McKinsey a été au cœur de la gestion de la crise sanitaire avec une facture de 35 000 $ par jour.
En coulisses
« En coulisses, McKinsey a joué un rôle central dans le plan de match de la campagne de vaccination au Québec, en s’appuyant sur son expérience avec d’autres États, révèle une enquête de Radio-Canada. Mais le cabinet-conseil américain a fait plus que ça », rapporte notamment Radio-Canada qui a retracé 200 courriels à ce sujet.
En vidéo
Pascal Bérubé a notamment réagi en faisant parvenir au Journal Le Soir une vidéo datant de cette époque, où il questionnait justement le bien-fondé du recours aux services de cette multinationale, ayant pressenti ce qui se tramait.
« Vous avez fait appel à une firme qui s’appelle McKinsey, pour un contrat sans appel d’offres de 1,7 M$. Cette firme bien connue à l’international est responsable de vous produire des scénarios de déconfinement. On est au cœur de l’étude des crédits et c’est payé avec notre argent. Est-ce que le premier ministre accepte que l’on rende public l’ensemble des scénarios de déconfinement produits par McKinsey à même les 1,7 M$ de l’argent durement gagné par les Québécois, ce qui permettrait de comprendre davantage le processus de décision du gouvernement? », avait demandé monsieur Bérubé.
Ne pas réinventer la roue
« Je pense qu’il est important d’utiliser des grandes firmes pour ne pas avoir à réinventer la roue. À peu près tous les états dans le monde se sont posés la question : comment on déconfine? Par quoi on commence? Quels sont les critères utilisés? Je pense que c’était normal d’utiliser une firme comme McKinsey », avait justifié le premier ministre, sans pour autant dévoile de plus amples détails.
Enquête publique réclamée
Le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime, a aussi réagi à cette nouvelle. Il réclame la tenue « d’une enquête publique et indépendante dans les plus brefs délais sur la firme-conseil McKinsey et son rôle dans la gestion de la pandémie au Québec.
Dans son comté
Dans son comté, Pascal Bérubé bénéficie d’une large avance en vue du scrutin de lundi, selon le site de projections Qc125, qui lui accorde 62% des chances de l’emporter avec une marge d’erreur de 8%.