Harold Lebel est reconnu coupable

Harold LeBel a été reconnu coupable d’agression sexuelle, cet après-midi, de l’accusation d’agression sexuelle portée contre lui.

La plaignante aura finalement convaincu le jury, composé de neuf femmes et trois hommes, de la culpabilité de l’ex-député péquiste de Rimouski.

Le jury aura pris 48 heures pour rendre son verdict. Il a annoncé sa décision vers 15h30. Hier (mardi) en après-midi, ses membres avaient demandé de réentendre un segment du témoignage de la présumée victime. Cette requête a été accordée par le juge Serge Francoeur, la défense et la Couronne.

L’accusation pour laquelle Harold Lebel a été déclaré coupable est passible de 10 ans de prison et elle ne comporte pas de peine minimale. L’accusé était sans antécédent judiciaire, ce qui est un facteur atténuant dans la détermination de la peine.

« Un choc pour tous »

De retour en cour 15 minutes après le verdict fatidique pour son client, l’avocat d’Harold Lebel, Me Maxime Roy, a mentionné au juge Serge Francoeur, avoir besoin de temps afin de statuer sur la suite des choses.

« C’est un choc pour tous. On va avoir besoin de temps pour se parler. Il y a peut-être une possibilité de suggestion commune. Nous allons faire nos devoirs dans les prochains jours et parler avec nos collègues », a indiqué Me Roy en salle de Cour.

Les avocats de la Défense ont refusé de s’adresser aux médias, tout comme Harold Lebel, qui est demeuré impassible lorsque la jurée numéro 14 a mentionné que le jury déclarait l’accusé coupable de l’accusation d’agression portée en vertu de l’article 271 A du code criminel.

La suite appartient au juge

L’imposition du verdict a mis fin au travail des 12 jurés. La suite, notamment l’imposition de la peine qui sera imposée à Harold Lebel, appartient au juge Serge Francoeur.

Les deux parties tiendront une séance de travail le 6 décembre à 14 h pour établir la suite des choses. Si un rapport présentiel est jugé nécessaire, on parle d’un délai de quelques mois pour la préparation. S’il n’y a pas de suggestion commune de sentence, il y aura des représentations sur sentence qui devront être fixées.

La Couronne satisfaite

Comme il fallait s’y attendre, la procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault, se dit très satisfaite du verdict du jury.

« C’est un soulagement et une satisfaction. Le jury a fait un travail remarquable. Pour la suite, rien n’est impossible. « Ça va dépendre des positions de chacun. Nous allons discuter avec la Défense. Je ne m’avancerai pas aujourd’hui sur la peine qui devrait être imposée à l’accusé », a précisé celle qui espère que le fait qu’il y avait neuf femmes et seulement trois hommes dans le jury n’ait pas eu d’impact. « L’analyse de la preuve n’est pas une question de sexe ».

Avec l’aide d’Olivier Therriault