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Alexandre Tanguay confirme son intérêt

Si le Club du Bic est à vendre, il sera sur les rangs
Une partie du magnifique parcours du Bic depuis les airs et, à droite, Alexandre Tanguay. (Photos: archives et courtoisie L’Océanic-Iften Redja)

L’homme d’affaires Alexandre Tanguay confirme au Journal Le Soir son intérêt à se porter acquéreur du Club de golf Bic s’il devenait disponible.

L’auteur de ces lignes a interrogé monsieur Tanguay, bien connu pour son implication dans le Groupe Tanguay (immobilier) et L’Océanic (LHJMQ), à la suite du reportage publié dans nos pages mercredi. On y indiquait que le congédiement du professionnel Jonathan Moreau était source de conflits internes qui minent les membres/actionnaires du Club. Certains auraient manifesté leur impatience en souhaitant la vente du prestigieux parcours ayant 90 ans d’histoire.

Site exceptionnel

Situé dans le décor féérique des iles du Bic, plus précisément le long de la Pointe-aux-Anglais et sur la crête d’une presqu’ile; celui-ci a pratiquement toujours appartenu à ses membres. Par contre, sa structure actuelle concentrée sur la pratique du golf ne favorise pas un éventuel projet récréotouristique.

L’assemblée générale annuelle des actionnaires du Club de golf Bic devrait apporter des réponses aux nombreuses questions qui ont entouré le congédiement de Jonathan Moreau. Celui-ci avait été embauché il y a deux ans  la suite d’une mésentente contractuelle avec le professionnel précédent, Michel Blier. Ce dernier était en place depuis 30 ans et sembler filer le parfait bonheur au Bic.

Remises en question

Parmi les remises en question qu’entraîne la situation actuelle, on peut se demander si le Club sera mis en vente, mais aussi si on embauchera un nouveau professionnel plutôt qu’un gestionnaire, ou vice-versa, ou les deux postes combinés. Aussi, si l’intégralité du  parcours, une fois vendu, serait protégée et si de nouvelles constructions seraient érigées sur la propriété. De plus, l’aménagement de ce milieu exceptionnel nécessiterait une acceptation sociale exceptionnelle.

Le 17e trou du Bic. (Photo: archives)

Sur les rangs

En entrevue exclusive avec le Journal Le Soir, Alexandre Tanguay n’hésite pas une seconde à confirmer ce que Le Soir a entendu dire ces derniers jours. Si le Bic était mis en vente, il serait sur les rangs.

« Nous avons toujours eu de l’intérêt pour le Club de golf Bic, parce que c’est un site exceptionnel. Nous sommes toujours prêts à regarder les dossiers qui peuvent faire avancer le développement régional. Si on peut collaborer avec des gens de Rimouski dans ce dossier-là, ça va toujours nous faire un grand plaisir de regarder ce qui peut être fait. Je n’ai pas encore eu de rencontre avec les dirigeants du Club, mais s’ils veulent me rencontrer, ils sauront facilement où me joindre. »

Depuis longtemps

L’Océanic, l’équipe de hockey fondée par son grand-père avec des Rimouskois, étant associé à Rimouski depuis plus de 25 ans, Alex Tanguay se souvient entendre parler de l’affection de sa famille pour « Le Bic » depuis longtemps. Monsieur Maurice y a été très présent et Jacques, le père d’Alexandre, ainsi que l’ancien gouverneur de L’Océanic, André Jolicoeur, ont souvent foulé les allées du parcours. L’Océanic y a tenu de grands événements publics. On y a vu bien des anciens.

« Ça ne date pas d’hier, honnêtement, qu’on se parle du Bic, dans la famille et dans notre cercle d’affaires. Je sais que cela a déjà été évoqué et si la possibilité que le Bic devient en vente réapparaît, nous allons regarder ça de très près. »

Une vision

Nous avons demandé à Alexandre Tanguay s’il avait une certaine idée de ce que l’on pourrait réaliser autour du parcours du Bic, comme investissement récréotouristique.

« Nous connaissons le grand problème de manque de chambres en hôtellerie à Rimouski, présentement. Je suis d’avis que c’est le projet qui pourrait le plus rapidement voir le jour pour venir atténuer ce problème », répond-il, mais en prenant bien soin d’ajouter que l’essentiel serait préservé :

« Je pense que le parcours et le Club du Bic ont une réputation non seulement provinciale, mais nationale. C’est un secteur de la région vraiment exceptionnel, près du parc national, en plus, un autre endroit exceptionnel. Il y a sûrement moyen d’appliquer des principes de conservation de l’environnement et d’appliquer légalement des servitudes pour que la pérennité du parcours du Bic soit préservée, à tout jamais. »

La table de chez nous

« Et je vois très bien un hôtel, avec un service de restauration qui ferait des jaloux et mettrait en valeur des chefs de la région comme Colombe Saint-Pierre. C’est certain, aussi, qu’il y aurait un intérêt de la part de partenaires et de promoteurs pour vitaliser ce secteur. Je pense que ça n’intéresserait pas que les gens de la région rimouskoise. Tout le monde à travers la province serait intéressé par un projet comme ça », renchérit Alexandre Tanguay.

Beaucoup de potentiel

Pour l’entrepreneur, c’est un euphémisme de dire qu’il y a du potentiel : « On le dit : c’est un endroit exceptionnel et ce serait une option de premier choix pour construire de nouvelles chambres d’hôtel dans la région. »

Les parcours situés en milieu côtier ont la cote, dans l’Est du Canada. Le Bic pourrait devenir l’un deux. Ici, une partie du parcours de The Links at Crowbush Cove. (Photo: Site Internet, The Links at Crowbush Cove).

Amateur de golf Oui, c’est une question importante : est-il lui-même amateur de golf? Et il a une excellente référence à fournir, si l’on souhaite avoir une bonne idée de ce qu’il aurait derrière la tête. Le Bic pourrait devenir littéralement un complexe et une destination de golf comme il y en a en Nouvelle-Écosse (Highland Links, Cabot Links) et à l’île du Prince Édouard (The Links at Crowbush Cove), entre autres.

« Je suis un grand mordu. On est impliqué depuis les tout débuts dans l’aventure du Club de golf La Tempête (le premier parcours de calibre international de la région de Québec, sur la rive Sud). Je suis un joueur de golf. Alors, oui on a de l’intérêt pour le golf comme jeu, mais on a aussi un intérêt pour préserver le parcours dans son état naturel. Il doit demeurer un attrait naturel et touristique pour la région. »

Le Bic pourrait devenir un complexe réputé comme The Links at Crowbush Cove, à l’Île du Prince-Édouard. (Photo: Site Internet, The Links at Crowbush Cove)

Point majeur

Finalement, pour Alexandre Tanguay, tout promoteur et tout projet économique pour le golf et le secteur de la Pointe-aux-Anglais devra être très attentif aux questions d’environnement qui sont très sensibles pour les Bicois.

« Il faudra absolument une forte acceptabilité sociale. On va devoir travailler, que ce soit nous ou d’autres promoteurs, si tout projet est mis sur la table, de concert avec la communauté du Bic. Sans ça, il n’y en aura jamais de projet. Les membres du Club ne sont pas tous des citoyens du Bic et n’ont pas tous leur mot à dire pour les représenter. Ce sera un gros enjeu. »

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