Quand un problème en révèle d’autres
L’onde de tempête qui s’est abattue sur la Haute-Gaspésie cette fin de semaine a donné lieu à un spectacle des plus terrifiants : une citoyenne des lieux a capté des images du phénomène a accepté de raconter son expérience.
Cela fait plusieurs jours que le Journal rapporte les diverses conséquences des conditions météorologiques des dernières journées. Si les choses se sont calmées depuis hier, les impacts de la tempête se feront sentir encore longtemps.
On peut penser aux 48 713 clients d’Hydro-Québec qui sont toujours sans électricité ou aux personnes dont les maisons ont subi des dégâts considérables.
Malgré tout, en Gaspésie, c’est une toute autre histoire pour les citoyens et les citoyennes de la région.
« La 132 est problématique »
Maxime Esther Bouchard vit à Sainte-Marthe de Gaspé à temps plein depuis 2005. Propriétaire de Entre Deux Maximes Inc, elle œuvre dans le secteur touristique, mais porte un grand intérêt à l’érosion côtière et aux changements climatiques.
« La route 132 est problématique depuis mon enfance, depuis les années 80. Ça fait plus de dix ans que je m’improvise journaliste pour documenter les phénomènes. »
Des phénomènes comme celui qu’elle a capté samedi entre Cap-Au-Renard et Sainte-Marthe.
« Il y avait plusieurs éléments en place pour qu’il arrive ce qui est arrivé. C’est aux mêmes endroits, parce que ce sont des endroits connus comme étant problématiques. C’était brisé il y a pas longtemps et c’est toujours récurrent. Ils ne font pas d’améliorations, alors c’est de l’argent mis pour rien. »
Une question de sécurité évidente
Madame Bouchard explique que le phénomène est d’autant plus effrayant par son expérience.
« Cette fois-ci, nous n’avons pas été enclavés, mais en 2016, on l’a été pendant trois jours à Sainte-Marthe. On ne pouvait ni entrer, ni sortir du village. Le 24 décembre, j’ai justement attendu pour aller à ma veillée de Noël, parce que je savais que la marée serait la plus haute vers 15 h 30. Je suis habituée de filmer ce genre de choses, mais cette fois-ci, j’en tremblais. »
« On ne se sent pas grand dans nos culottes face à ça et on dirait qu’en cas de problème, il n’y a pas de plan. »
Réviser la 132
« C’est sûr que j’aimerais bien qu’ils révisent la 132. J’ai même passé à la Commission des caribous et j’en ai parlé. C’est relié ensemble, parce que la population est aussi en péril que les caribous des Chic-Chocs. »
Selon madame Bouchard, toute cette problématique révèle la façon dont cette partie de la Gaspésie est souvent laissée pour compte. Un autre important dossier qu’il faudra étudier.