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Nouvelle de 18 h

Un trésor historique

La congrégation veut y loger mais ne plus en être propriétaire
La maison mère de la Congrégation des Soeurs du Saint-Rosaire à Rimouski. (Photo journallesoir.ca)

Un immeuble associé depuis longtemps au décor du centre-ville de Rimouski risque de changer de mains et de vocation au cours de la prochaine année.

La nouvelle annoncée hier par Radio-Canada, à l’effet que la Congrégation des Sœurs du Saint-Rosaire souhaite se départir de son couvent, un immeuble évalué à 32,7 M$, en a fait sursauter plus d’un. Cet édifice de plus de 1 000 pièces est situé sur la rue du Rosaire, en parallèle avec l’avenue Belzile, entre la rue Saint-Jean-Baptiste et la 2e rue.

Ce secteur est très achalandé avec la proximité du quartier résidentiel des Prés du Saint-Rosaire et le Complexe sportif glace-piscine Desjardins.

Le couvent a été construit en 1904 et alors qu’un millier de religieuses y résidaient et y travaillaient à une certaine époque, elles sont maintenant environ 200, dont l’âge moyen est de 85 ans. Plus possible pour elles de s’en occuper, mais une étude est en cours pour lui donner une vocation. Les religieuses entendraient demeurer dans une partie de l’édifice et cohabiter avec des organismes laïcs, par une cession ou une vente.

Des pierres comme la cathédrale

On a aussi parlé d’y installer des logements sociaux. Quoi qu’il en soit, il semble que le projet n’en sera pas un privé et commercial.

Des membres de la congrégation, sur des balcons du côté cour du bâtiment, à l’occasion d’une activité soulignant le 150e anniversaire du Diocèse de Rimouski, en 2017. (Photo: Pierre Michaud-archives)

« C’est un édifice majestueux. Sa façade est particulièrement intéressante avec des fenêtres inspirées de la Renaissance italienne, toute une dimension d’ornementation de l’avant-corps central qui est prestigieux, assis sur une colline. Il est tout en pierres, comme très peu de bâtiments à Rimouski. Il y aussi la cathédrale et le palais de justice, l’église Saint-Pie-X en partie et dans un cadre moderne, mais les autres édifices d’importance sont en briques », commente le professeur d’architecture à la retraite, Michel Saint-Pierre.

Chapelle

Pour y être allé, l’auteur de ces lignes se souvient que la fameuse chapelle du couvent du Saint-Rosaire est quelque chose à voir. On y retrouve aussi le musée consacré à la fondatrice Élisabeth-Turgeon et son mausolée.

« Il y a un intérêt patrimonial certain envers cet immeuble. Pensons aussi à toute la contribution sociale de ces religieuses qu’on pourrait mettre en valeur, comme leur implication dans le monde de l’enseignement en général et de l’enseignement de la musique. Il y a toute une histoire. Souvenons-nous de la ferme (à une poque d’autarcie) et de la grange qui était unique en son genre. »

« C’est un trésor historique et patrimonial qu’il faudra préserver. On arrive à un tournant où il nous faudra une stratégie globale car c’est inquiétant : on s’en vient avec une multiplicité de bâtiments comme celui-là », estime monsieur Saint-Pierre.

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