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Une lueur d’espoir dans la tourmente

(Photo: Unsplash photos)

Alors que le nombre de plaintes et d’interventions reçu dans des cas de maltraitance faite aux aînés est en augmentation au Bas-Saint-Laurent, cette hausse de cas rapportée pourrait s’avérer être une bonne chose dans la lutte à la maltraitance.

S’il est certain qu’un cas d’abus est déjà un cas de trop, il faut savoir que la maltraitance faite aux aînés est un phénomène difficilement quantifiable, qui est toutefois en voie de s’améliorer, pour permettre une meilleur soutien à ceux qu’il afflige.

En 2020-2021, quatre plaintes et 78 interventions ont été menées, tandis que pour 2021-2022, le Commissaire aux plaintes a reçu neuf plaintes et a procédé à 135 interventions. Cette augmentation pourrait être attribuer aux modifications apportées à la loi « visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité. »

« La loi originale, qui a été endossée par l’Assemblée nationale en 2017, a été ajustée en mai 2022. Cette loi stipulait l’obligation de signaler des cas d’abus, pour des gens associés au réseau de la santé. C’est donc une nuance importante, qui fait en sorte que dans le futur, on va voir plus de situations. Et il ne faut pas voir ça de façon négative, parce que ça veut dire qu’avant, ces situations n’étaient pas connues. Maintenant, elles vont le devenir et il y aura des gens qui feront le nécessaire pour soutenir les personnes vulnérables », explique le commissaire aux plaintes pour le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, Éric Parent.

Reconnaître l’abus

Ce qui fait en sorte que l’abus aux ainés est répandu, mais peu rapporté, c’est entre autres parce que les personnes qui subissent l’abus ont peur de dénoncer.

« Les gens âgés ont toujours peur de porter plainte. Ils ont peur des représailles, même si la loi les protège. Ce n’est pas non plus dans leurs mœurs de porter plainte, alors parfois, c’est là que ça se joue », ajoute monsieur Parent.

Sur le terrain

Le président du Cercle culturel de l’amitié, Gilbert Rivard, est bien au fait de ce que peuvent vivre les ainés, lui qui lutte contre la maltraitance faite aux personnes âgées.

« De l’abus, il y en a et il y en a plus qu’on ne le croit. Les personnes se font soutirer de l’argent, parce que les gens se servent de la vulnérabilité et de la sensibilité de ces personnes. »

Le président du Cercle culturel de l’amitié, Gilbert Rivard (Photo: journallesoir.ca, Véronique Bossé)

Il rapporte de nombreux cas où l’abus est perpétré par des membres de la famille. Lui aussi constate que bien des gens ne veulent pas parler de ce qu’ils vivent. D’où l’importance du Cercle culturel de l’amitié, qui ouvre la porte à des discussions et qui brise l’isolement des personnes âgées, qu’elles soient victimes d’abus ou non.

Monsieur Rivard n’a peut-être pas toutes les réponses, mais il sait référer en cas de besoin.

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