« Ottawa éteint notre voix »

Maxime Blanchette-Joncas réagit fortement au rapport déposé mercredi par la Commission fédérale de délimitation des circonscriptions électorales pour le Québec. « Ottawa éteint la voix politique du Bas-Saint-Laurent », estime le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.

Cette nouvelle proposition de redécoupage maintient la suppression de la circonscription d’Avignon–La Mitis–Matane–Matapédia, faisant passer de quatre à trois le nombre de circonscriptions à l’Est de Montmagny.

Le redécoupage électoral proposé par la Commission a suscité de nombreuses préoccupations et frustrations au Bas-Saint-Laurent. En dépit du consensus exprimé par les acteurs politiques, civils et économiques locaux lors des consultations publiques de septembre 2022, la Commission a choisi d’aller de l’avant avec un redécoupage allant contre les intérêts de l’Est du Québec.

« La perte d’une circonscription aurait des répercussions négatives sur la représentation politique des Bas-Laurentiennes et des Bas-Laurentiens. De sept circonscriptions en 1962, nous sommes aujourd’hui passés à quatre. La présente proposition nous amènerait à un famélique total de trois. Moins de députés, ça voudrait aussi dire moins de ressources pour les services de proximité qui sont rendus par les bureaux de circonscription. Alors que les services fédéraux en région subissent coupure après coupure, nos équipes jouent un rôle croissant pour assister et défendre les droits des citoyens auprès de l’appareil fédéral », fait valoir Maxime Blanchette-Joncas.

54 municipalités à s’occuper

Avec le redécoupage proposé, Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques deviendrait Rimouski–La Matapédia. La MRC du Témiscouata serait amputée et annexée à la circonscription à l’ouest, alors que les MRC de la Mitis et de la Matapédia seraient ajoutées.

« Ces modifications ne seraient pas sans conséquence sur l’accessibilité aux élus pour les citoyens de la région. La taille de la circonscription serait augmentée de 60 %, et le nombre municipalités passerait à 54. Quand on connaît la réalité géographique de notre région, on peut dire que la tâche serait monumentale », s’indigne le député bloquiste.

Maxime Blanchette-Joncas estime que le gouvernement Trudeau doit reconsidérer ce redécoupage électoral et à tenir compte de ses impacts négatifs sur les citoyens du Bas-Saint-Laurent.

« En tant que régionaliste, je crois à une représentation politique forte, efficace et proche du monde pour assurer l’avenir de notre région et de notre monde avec des services. Je me tiendrai toujours debout pour défendre la voix et le poids politique de notre région », estime-t-il.