Bernard Voyer reçoit un 5e doctorat honorifique
Honoré par l’Université Sainte-Anne, la seule université francophone en Nouvelle-Écosse
Par 16.05.2023 12:00
L’explorateur et aventurier Bernard Voyer, originaire de Rimouski, a reçu samedi un 5e doctorat honorifique pour ses exploits et son parcours exceptionnel.
Cette fois, c’est l’Université Sainte-Anne, la seule université francophone en Nouvelle-Écosse, qui lui décerne cette reconnaissance exemplaire. C’est la première fois que monsieur Voyer est honoré pour son leadership. La remise a eu lieu samedi dernier lors de la collation des grades aux diplômés de l’institution.
« L’Université Sainte-Anne est fière de rendre honneur à Bernard Voyer en reconnaissance de sa carrière exceptionnelle d’explorateur, son dévouement indéfectible envers les jeunes et pour sa contribution exemplaire à la francophonie canadienne », commente la directrice des communications de l’Université Sainte-Anne, Rachelle LeBlanc.
Un immense défi
Recevoir ce doctorat honorifique de l’Université Sainte-Anne prend une signification particulière pour Bernard Voyer.
« Petite mais très dynamique, cette université francophone-acadienne relève un immense défi à chaque jour de son existence. Celui de conserver la vitalité du français dans cette province majoritairement anglophone, une fierté bien méritée. Me joindre à cette famille universitaire m’honore et me réjouit », a réagi l’explorateur rimouskois.
Monsieur Voyer reconnaît l’ouverture internationale de l’Université Sainte-Anne à la francophonie.
« Celle-ci accueille des étudiants de divers pays africains. Autant pour le corps professoral que pour les étudiants, le dynamisme, la joie de vivre est omniprésente dans cette université. Le campus est moderne et superbement équipé. Installée en région rurale, l’Université Sainte-Anne brille et devient un repère d’excellence ».
Au cours des dernières années, l’Université du Québec à Rimouski, l’Université Laurentienne de Sudbury, l’Université Concordia de Montréal et l’Université Laval de Québec ont tour à tour décerné un doctorat honoris causa à Bernard Voyer.
Reconnaissances et décorations
Au-delà de ses aventures et de ses exploits autour du monde, Bernard Voyer est reconnu comme l’un des 50 plus grands canadiens des 50 dernières années.
Postes Canada a émis une série de timbres célébrant les montagnes. En 2003, il fut décoré par le Prince du Népal de la médaille d’honneur remise aux alpinistes ayant gravi le sommet du mont Everest. Toujours en 2003, il était honoré par son héros, Sir Edmund Hillary, pour son tour du monde et les deux pôles, reconnaissant ainsi sa carrière d’explorateur et d’alpiniste.
Bernard Voyer compte quelque 30 années d’expéditions et d’aventures. Il a rejoint le pôle Nord en 1994 et le pôle Sud en 1996. En 2001, il achève son tour du monde en escaladant le plus haut sommet de chacun des continents, dont l’Everest en 1999. Bernard Voyer a intégré l’édition 2022 du dictionnaire « Le Robert Illustré ».
Officier de l’Ordre du Canada
Bernard Voyer est coprésident de l’Ordre de Montréal et Consul honoraire du Népal à Montréal, gouverneur de la Société géographique royale du Canada, président du Conseil de l’Ordre national du Québec, vice-président de la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures et ambassadeur des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ).
Il a aussi reçu les titres de lieutenant-colonel honoraire des Rangers, administrateur de la Fondation Prince Albert II de Monaco (Canada) et administrateur de Conservation de la Nature du Canada.
Le Rimouskois est officier de l’Ordre du Canada, chevalier de l’Ordre national du Québec, chevalier de la Légion d’honneur en France, médaillé de l’Assemblée nationale du Québec. La Société géographique royale du Canada lui a remis sa plus haute distinction, la médaille d’or.
Île inatteignable
De tous les Rimouskois, Bernard Voyer est le plus reconnu à l’international et le plus récompensé. Partout où il va, où il prend la parole (1000 conférences dans les deux langues), il rappelle son lieu d’origine, Rimouski.
Monsieur Voyer raconte qu’il rêve toujours à cette île où il ne mettra jamais les pieds, l’Île Saint-Barnabé, qui demeure bien ancrée dans son imaginaire. Le jeune garçon qui passait ses étés au Rocher-Blanc, rêvait de fouler le sol de cette île qui lui paraissait inatteignable. Et qui le demeure encore et encore.