Les cols bleus s’invitent au conseil municipal de Rimouski

Une quinzaine de membres du syndicat des cols bleus de Rimouski se sont présentés à la séance du conseil municipal rimouskois lundi soir pour une action de visibilité en lien avec la négociation de leur convention collective.

Il s’agissait de la deuxième présence de suite à l’hôtel de ville pour les syndiqués, alors qu’ils avaient assisté à la dernière séance avant la pause des vacances en juillet dernier.

« Ça fait presqu’un an qu’on négocie avec l’employeur. On a passé le plus clair de notre temps à discuter des clauses normatives, liées principalement à l’organisation du travail et non aux implications monétaires. La plus récente offre déposée par l’employeur est largement en-deçà de nos demandes. On cherche à avoir le même salaire qu’ont les cols bleus dans les villes comparables à Rimouski, comme Baie-Comeau, Drummondville et les banlieues autour de Montréal », explique Jean-François Haineault, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Présentement, le salaire des cols bleus et les avantages qui s’y rattachent représentent environ 9% du budget de la Ville de Rimouski, selon ce que rapporte Monsieur Haineault, alors que les demandes des syndiqués s’élèvent entre 10 et 11%, pour une hausse réclamée d’environ 3$ de l’heure.

« L’inflation fait en sorte que la Ville a des enjeux monétaires elle aussi, donc on a fait des demandes raisonnables. Le comité de négociations de l’employeur admet qu’on a un retard sur les villes comparables, mais affirme qu’on ne peut pas rattraper le salaire d’un seul coup. Par contre, avec les chiffres proposés, on se rend compte qu’on ne se rapprochera pas de cet objectif d’ici 5 ans. On est dans une impasse », déplore le conseiller syndical.

Jean-François Haineault ajoute que les moyens de pression continueront d’augmenter, en précisant que la campagne des cols bleus restera constructive et teintée de respect.

« On prévoit organiser des activités de visibilité en crescendo pour faire comprendre aux élus que ça prend une main d’œuvre compétente et satisfaite pour bien faire fonctionner la ville. Il faut mentionner qu’on va continuer de faire une campagne positive axée sur l’importance des travailleurs de la fonction publique. »