CSS des Phares: des besoins surtout en services de garde

Malgré l’apparence d’une urgence provinciale de combler des postes d’enseignement vacants au sein des établissements scolaires québécois en vue de la rentrée cette semaine, le Centre de services scolaire des Phares se retrouve dans une situation enviable avec un personnel à 99,5% complet.

Arrivée à Rimouski au mois de mars dernier, la directrice générale du CSS des Phares Nancy Prévéreault se réjouit d’entreprendre l’année scolaire dans des conditions favorables.

« On a seulement quatre besoins non comblés parmi notre personnel enseignant. Ce sont surtout des spécialistes qu’on cherche, en anglais et en éducation physique notamment. La situation s’est améliorée comparativement avec l’année dernière, alors qu’on avait 10 postes vacants à la même date. »

Les qualifications

En ce qui a trait à la qualification du personnel, Madame Prévéreault réitère sa confiance envers les enseignants embauchés.

« Je préfère utiliser le terme non détenteurs de brevet, au lieu de non légalement qualifiés, parce qu’ils sont qualifiés, ils ont un Baccalauréat dans des domaines connexes. Présentement, on a 14 enseignants non détenteurs de brevet, ce qui représente seulement 2% du personnel. Six d’entre eux sont inscrits pour la formation à distance avec l’Université TELUQ (enseignement primaire). On a aussi un programme d’insertion professionnelle pour accueillir ceux et celles qui n’ont pas la qualification légale, mais aussi pour accompagner tous les enseignants qui amorcent leur carrière avec nous. L’idée est de leur offrir un mentorat dans le but de les former et de les garder à long terme dans le système. »

28 postes vacants en services de garde

C’est principalement au sein du personnel de services de garde que le bât blesse, alors que 28 postes sont à combler. La directrice générale précise qu’il s’agit de postes réguliers ou de remplacement entre six et 30 heures par semaine.

Ce manque pourrait toutefois se résorber rapidement, puisque le CSS des Phares a tenu lundi deux activités de recrutement au terme desquelles une vingtaine de candidats ont été rencontrés.

Par ailleurs, la directrice générale affirme n’éprouver « aucune inquiétude » concernant le personnel professionnel de la Commission scolaire, comme les bibliothécaires par exemple, alors que les derniers besoins sont en train d’être comblés.

Bémol sur l’urgence provinciale

Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville annonçait la semaine dernière qu’il manquait 8500 enseignants dans le système scolaire québécois.

Devant ces chiffres alarmants, Nancy Prévéreault tient à apporter quelques nuances.

« Quand le chiffre est sorti, il était exact, mais il représentait la situation du début du mois d’août. La semaine dernière, on a comblé énormément de besoins et peut-être que demain, ce sera autre chose puisqu’il peut toujours y avoir des congés d’invalidité et de maternité. Les équipes travaillent d’arrache-pied et les chiffres bougent beaucoup. »

À quelques jours de la rentrée scolaire, il en ressort que les Centres de services scolaires bas-laurentiens sont épargnés par la pénurie d’enseignants, alors que le CSS du Fleuve-et-des-Lacs présentait lui aussi des données encourageantes.

Le CSS des Phares a enregistré une hausse de 100 élèves cette année pour un total de 9333 inscriptions.