Réaménagement du port de Rimouski: le maire défend le projet
Un citoyen engagé s'inquiète de l'avenir économique du quaiLe maire de Rimouski réagit aux critiques de Pierre-Paul D’Anjou, un citoyen rimouskois engagé qui a fait connaitre son désaccord quant au projet de réaménagement de la jetée ouest du quai de Rimouski. Selon Guy Caron, l’état actuel de l’infrastructure, couplé à la configuration du fond marin autour du port, obligent la conversion de la jetée.
Rappelons que Monsieur D’Anjou s’était soulevé contre la transformation de cette partie du quai en un lieu d’observation touristique, craignant une atteinte au potentiel économique du port de Rimouski.
« J’ai souvent des discussions avec Pierre-Paul, mais comprenons que pour retaper la jetée ouest, ça prenait un investissement minimal de 120M$. Ça c’était il y a deux ou trois ans, aujourd’hui on parlerait plus de 140 et même 150 millions. Le gouvernement du Québec n’investira pas ce montant dans la mesure où ce n’est pas un port en eaux profondes. Il était clair qu’il y aurait une distribution des rôles lorsque Québec a acquis le port et qu’il a créé la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Le rôle commercial est dans les ports en eaux profondes », précise le maire.
Une rentabilité sûre
Guy Caron souligne que l’activité économique au port de Rimouski n’est pas vouée à disparaitre pour autant.
« On aura de l’activité commerciale à la jetée centrale et à la jetée est. On aura également un usage pour les pêcheries et un usage institutionnel par rapport à la recherche, alors oui, le port sera rentable ».
Même son de cloche du côté du président directeur général de la SOPER Jean Létourneau, qui considère que le quai de Rimouski aura tout l’espace nécessaire aux opérations commerciales après les travaux.
« Les espaces à quai sont amplement suffisants pour le quai qu’on a. Le projet de la Société portuaire comprend une mixité des usages intéressante. On n’aura jamais un port de transbordement de marchandises de gros volume, on n’a ni la profondeur, ni l’espace nécessaire sur le quai pour faire du stockage. Je pense aux ports de Sept-Îles, Québec et Trois-Rivières, qui ont des acres de terrain disponible pour aménager des hangars et empiler la marchandise, mais nous ce n’est pas le cas. De plus, on a un boulevard à traverser pour atteindre le parc industriel, ce n’est pas du tout la même game », explique-t-il.
La Ville de Rimouski a accepté l’offre de 40M$ du gouvernement du Québec pour un enrochement et un aménagement de la jetée ouest.