Le Bas-Saint-Laurent bien lancé dans la culture de la noisette

La mission économique et exploratoire sur la culture de la noisette effectuée par une délégation du Bas-Saint-Laurent, du 20 au 26 septembre en Ontario et dans le Mid Ouest des États-Unis, confirme que les acteurs travaillant sur le développement de la culture de la noisette dans la région ont fait les bons choix depuis cinq ans.

« Maintenant que les 23 vergers de recherche implantés dans les huit MRC commencent à produire, nous voulions aller faire le point pour voir ce qui se faisait ailleurs et nous sommes un peu surpris de voir que même si ces régions ont amorcé la recherche avant nous. Nous nous sommes rendu compte que nous avions une position très enviable parce que nous avons déjà réfléchie sur une mise en marché concertée, ce qui n’est pas le cas partout », explique le codirecteur Innovation et transfert de technologie chez Biopterre, Maxim Tardif.

Une délégation diversifiée

La délégation était composée de divers acteurs impliqués dans le développement de la filière de la noisette bas-laurentienne et québécoise : producteurs, élus, intervenants des MRC, SADC, MAPAQ, de Biopterre, du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent, Biopterre, Saveurs BSL, Cultur’Innov de l’Estrie et des membres du club des producteurs de noix comestibles du Québec, dont une productrice de Lanaudière.

« Nous avons eu la chance de rencontrer des experts du milieu et de visiter plusieurs vergers et sites de recherche afin de développer nos connaissances et de nous inspirer de différents modèles », commentent les représentants de la MRC des Basques au sein de la délégation, le préfet Bertin Denis et le conseiller en développement agroalimentaire, Stéphane Lussier.

Des préoccupations communes

« Nous avons préparé cette mission pendant neuf mois. Nous avions identifié 25 lieux de visites possibles et nous avons épurés pour retenir les neuf plus significatifs. On a rencontré des personnes impliquées dans la commercialisation et des gens de la recherche. Ils ont les mêmes préoccupations que nous. Nous sommes à la limite nordique d’où poussent les noisetiers sauvages.  Une fois la bonne génétique identifiée, on va pouvoir commencer la production plus intensive. Nous avons une approche concertée et réfléchie pour la mise en marché, mais il faut d’abord continuer à faire de la sélection pour améliorer la génétique », précise monsieur Tardif de Biopterre, le partenaire de recherche du projet.

Bientôt la production plus intense

« Nous allons bientôt enclencher une phase de production plus intense même s’il reste de l’amélioration génétique à faire pour identifier les cultivars les mieux adaptés à chacune des MRC. Il y a beaucoup de gens intéressés à se lancer dans la production de noisettes. On leur dit d’attendre que nous soyons certains de faire les meilleurs choix en termes de génétique. Nous avons commencé à enlever certains cultivars moins bien adaptés », souligne Maxim Tardif.

Un produit à fort potentiel

Identifiée par consultation comme un produit à fort potentiel économique, faisant partie du terroir et de l’histoire de la population du Bas-Saint-Laurent, la noisette fait l’objet d’efforts de développements importants depuis 2016.

La démarche régionale se distingue par un niveau élevé de mobilisation des intervenants et sa vision de développement intégrée.

Le développement de la culture de la noisette et du genévrier, selon des protocoles de recherche encadrés par Biopterre, laisse déjà entrevoir des opportunités de développement pour positionner le Bas-Saint-Laurent à l’échelle du Québec.

Les membres du comité Filières produits forestiers non ligneux (PFNL) et cultures innovantes ainsi que les producteurs agricoles associés dans la démarche souhaitent à terme que le Bas-Saint-Laurent soit reconnu comme l’une des régions productrices de noisettes et de genévriers au Québec au même titre que la région du Saguenay Lac-Saint-Jean est reconnue pour sa culture du bleuet.