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Nouvelle de 17 h

Vers un parti autochtone

Jocelyn Rioux montre des ouvrages en lien avec la reconnaissance des droits autochtones. ( Photo journallesoir.ca, Pierre Michaud)
Jocelyn Rioux montre des ouvrages en lien avec la reconnaissance des droits autochtones. ( Photo journallesoir.ca, Pierre Michaud)

L’implication d’un représentant de la nation métisse dans la campagne électorale fédérale, dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Jocelyn Rioux, se veut un indice de l’intérêt croissant des autochtones pour la politique.


» Nous avons songé à fonder un parti autochtone. Moi-même, j’en fais la promotion, mais il faut se battre contre le découragement, car bien des autochtones sont découragés de la politique actuelle. C’est un projet à développer. Il y a de plus en plus d’autochtones impliqués en politique fédérale. On peut penser à Romeo Saganash, le plus connu. Il y a aussi Judy Wilson-Raybold. Plusieurs s’intéressent à la politique, et de plus en plus », confie M. Rioux en entrevue avec le journal le soir.
Celui-ci, qui habite à Maria, s’est dit offensé que des observateurs aient remis en question son authenticité et la reconnaissance de la nation métisse. » J’ai été élu chef du service de l’environnement de ma nation, mais on a mis en doute l’existence de ma fonction et mon intégrité, en prétendant que je ne ne suis pas un Métis. Je le suis, bel et bien, et j’ai des preuves dans la généalogie. La nation du Soleil levant existe, même si quelqu’un a semé la controverse à ce sujet. Nous répondons et nous avons toutes les preuves comme quoi notre nation existe bel et bien, et cela est démontré par bien des anthropologues. Et c’est endossé par les Micmacs. Je déplore que ça ait porté ombrage à ma campagne. »

» On existe»

» On ne fait pas d’appropriation culturelle. On revendique la reconnaissance de nos droits. On a existé et on existe sur le territoire et on a nos droits de chasse et de pêche. Quand on chasse, ce n’est pas pour le sport. C’est pour s’alimenter. On partage dans la communauté et quand il y en a trop, on en donne. Il n’y a pas de gaspillage. Je me présente dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques pour faire reconnaître tout cela. J’habite en Gaspésie, mais il y a beaucoup d’autochtones dans le comté, notamment dans le Témiscouata. Je me présente aussi dans le Parti vert pour défendre l’environnement. Vous comprendrez qu’il y a un lien direct entre la vie ancestrale et l’environnement. Le lien entre les intérêts autochtones et le Parti vert est là. Aussi, une grosse partie de l’économie régionale est liée à l’environnement, comme les producteurs laitiers. Le situation climatique est urgente. Quand on parle d’environnement, on parle du Parti vert et je présente ma candidature avec l’intention de gagner, car je sais que les gens sont très préoccupés par l’environnement », conclut-il.

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