Une réponse inacceptable pour les citoyens
Des citoyens n’acceptent pas la réponse du maire, Marc Parent, concernant l’implantation éventuelle d’une usine de béton bitumineux dans la carrière du chemin de Lausanne, à Rimouski.
Dans un texte publié hier, l’auteur de ces lignes rapportait que la Ville de Rimouski semble considérer que le dossier est clos, selon les propos du maire, Marc Parent. Ce dernier a indiqué lundi qu’il est impossible pour la Ville de forcer une entreprise à s’installer ailleurs, mais que la Ville allait voir à l’application de mesures d’atténuation des inconvénients pour les résidents et à l’application des règlements de nuisance publique.
Le Comité de résidents du chemin de Lausanne craint la pollution, la dévaluation des propriétés et l’accroissement du trafic lourd, entre autres.
« C’est sacré »
Un de ses membres, Yvan Dubé, avait questionné monsieur Parent, lundi dernier. Aujourd’hui, il a réagi au rappel des événements en envoyant un message électronique au maire. « Bonjour monsieur le Premier magistrat. (Pour) Nous, résidents du chemin de Lausanne, notre seule et unique crainte est que nous ne voulons pas que nos terres deviennent souillées. C’est sacré. Monsieur Parent, pour nous, le mot « impossible » n’existe pas. »
Parc industriel
« Parlez-moi d’une Ville qui décide d’envoyer un terminal de bitume à l’endroit où il doit aller, dans un parc industriel! », déclare Marie Bertin, qui cite Matane en exemple pour avoir orienté Béton Provincial, le promoteur d’un investissement de 10 M$, vers son parc industriel.
« C’est absolument impossible pour la Ville de Rimouski de forcer une entreprise à se délocaliser », indiquait monsieur Parent lundi, à propos de Sintra, le concurrent de Béton Provincial, qui entend utiliser sa carrière comme site de production d’asphalte.
Rappelons que Rimouski a confirmé il y a un peu plus d’un mois à la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ), que le projet de Sintra pour la carrière du chemin de Lausanne était conforme à ses usages d’urbanisme. C’est cette résolution qui a déclenché la controverse actuelle.
Toujours des recours
Pour un observateur attentif de la scène politique municipale, Djanick Michaud, les citoyens qui se croient lésés ont toujours des recours.
« Prenons le cas de la Ville de Granby qui a modifié sa règlementation pour freiner un projet de Gaz Propane Rainville Inc. Les motifs ayant mené à cette décision sont un exemple bien documenté. N’y voyons-nous pas des similitudes avec l’actuel dossier? C’est une question qui pourrait mériter d’être creusée par les citoyens, car cela semble possible. »
Avocat
L’embauche d’un avocat pour demander une injonction contre la Ville est une autre possibilité, tout comme une demande d’intervention exceptionnelle du Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
« Les tribunaux pourraient-ils obliger la Ville à agir dans l’intérêt public? Ce qui m’apparaît assez clair, c’est que bien souvent, les citoyens sont démunis devant des situations comme celle-ci et ne possèdent pas nécessairement les connaissances pour y faire face », conclut l’ancien candidat à la mairie.