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L’intelligence artificielle au service de l’environnement

Des chercheurs et membres du personnel du CIDCO. Photo prise avant la pandémie. (Photo: courtoisie)

Des chercheurs rimouskois ont créé des algorithmes intelligents capables de détecter automatiquement les engins de pêche perdus au fond des océans.

Il s’agit de scientifiques du Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans (CIDCO), un centre de recherche à but non-lucratif basé à Rimouski.

« Grâce à des images acoustiques, issues de sonars à haute-précision, ces algorithmes permettent de repérer et cartographier les déchets de pêche tels les filets, cordages, casiers et autres détritus dangereux pour les espèces marines », estime le directeur général du CIDCO), Jean Laflamme.

Les résultats des recherches menées par Guillaume Labbé-Morissette et Sylvain Gautier seront publiées dans le prestigieux « Journal Of Ocean Technology ». Celles-ci seront ensuite intégrées dans des véhicules autonomes afin de couvrir rapidement de grandes surfaces de façon autonome et ainsi faciliter le retrait de ces dangers pour la faune aquatique.


 Une mobilisation scientifique

L’équipe du CIDCO travaillera de pair avec les chercheurs du centre de recherche Mérinov et l’Institut Technologique de Maintenance Industrielle afin d’exploiter la technologie rimouskoise au sein d’une technique unique au monde de détection et de retrait des déchets marins des zones de pêche afin d’éliminer la menace auprès de nombreuses espèces marines en péril, notamment les baleines noires.

Selon les chercheurs, il est estimé que des millions de tonnes d’engins et accessoires de pêche perdus ou abandonnés parsèment les fonds marins et continuent leurs activités de pêche de façon non-supervisée.


 Un problème aux lourdes conséquences

Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un grand chantier financé par Pêches et Océans Canada via le Fond Canadien de la Nature pour les Espèces Aquatiques en Péril, qui vise à trouver des solutions pratiques à la problématique des espèces menacées par les déchets issus des activités de pêche commerciale.

« Cette problématique complexe engendre de nombreux impacts sur l’ensemble de la chaîne de valeur des pêcheries, avec de lourdes conséquences au niveau économique et social. Selon des études, les fermetures des zones de pêche liées aux baleines noires engendrent des pertes de plusieurs centaines de millions de dollars aux pêcheurs », ajoute monsieur Laflamme.

Ce manque à gagner a un effet direct auprès des industries secondaires telles les usines de transformation des produits de la mer, qui emploient des dizaines de milliers de travailleurs dans l’est du pays.

Les répercussions se font ressentir jusqu’à l’industrie touristique et aux exportations, qui dépendent directement de cette offre de produits de la mer unique au monde qui fait la fierté de l’Est du pays.

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