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Aller chercher la réponse ailleurs, s’il le faut!

Témoignage de Louis-Marie Bédard sur la persévérance
Louis-Marie Bédard en boxeur à l’occasion d’une campagne sur la persévérance. (Photo: courtoisie Mathieu Gosselin)

Plus le journal le soir avance dans cette série de chroniques sur la persévérance, plus on découvre des histoires intéressantes sur les personnalités qui témoignent, comme celle de Louis-Marie Bédard.

Le directeur du Centre de prévention de suicide et de crise du Bas-Saint-Laurent aura dû interrompre ses démarches académiques avant de savoir ce qu’il voulait réellement faire dans la vie. Un voyage au sens propre et un voyage intérieur plus loin, il devait finalement réaliser que ce qu’il souhaitait avant tout était un travail pour « faire du bien », une occupation où l’empathie occuperait une place importante.

Monsieur Bédard est originaire de Charlesbourg, dans la région de Québec. « Mon cheminement est atypique, mais je suis diplômé en psycho-sociologie (2003); j’ai un baccalauréat de l’UQAR. Je n’ai jamais réellement décroché mais si on prend l’école primaire, j’ai toujours eu des difficultés dans les matières de sciences physiques, comme les mathématiques. J’étais plutôt occupé à vouloir jouer au hockey et à m’amuser que de m’occuper de mes notes. J’étais à la limite. En secondaire I, j’ai doublé mon année. »

Épreuve salutaire

« Ce qui a été, à l’époque, une épreuve, s’est avéré une des meilleures choses qui pouvait m’arriver. À l’école secondaire, j’étais toujours le même gars qui aimait s’impliquer mais pas assez concentré sur mes études. J’aimais le milieu scolaire mais pas nécessairement l’école. Le plus « cool », c’est que j’ai trouvé une équipe d’encadrement et de professeurs à l’externat Saint-Jean-Eudes de Québec qui a stimulé mes forces et m’a encouragé à m’impliquer. Dès le secondaire 2, cela s’était amélioré. Mais notes n’était pas encore excellentes mais l’implication m’aidait à rester accroché. »

Devenir pompier

Le rêve de Louis-Marie Bédard était de devenir pompier et déception, il a un jour réalisé qu’il n’avait pas la bosse des sciences et des mathématiques pour passer à travers le cheminement académique en ce sens.

« Ce fut difficile à accepter. J’ai complété un Diplôme d’études professionnelles en charpenterie. J’ai alors constaté que je n’étais pas davantage un « manuel ». Je me retrouvais un peu perdu. Avec la pression du « qu’est-ce que tu vas faire dans la vie? », j’ai décidé de voyager. En Europe, avec mon sac à dos, pendant trois ans mais avec des retours au Québec, j’ai connu d’autres cultures et je me suis ouvert sur le monde », relate-t-il.

Les rêves

« Cela m’a permis de reconnecter avec les rêves. Je découvrais avec les autres cultures que j’aimais beaucoup travailler et accompagner l’être humain. La nature humaine est devenue mon champ d’intérêt. L’intérêt que je manifestais pour la vie étudiante était un signe de ce qui m’intéressait : les autres. J’ai découvert dans mes voyages que j’aime les relations humaines. Cette expérience m’a encouragé à aller à l’Université Laval et à faire tous les cours compensatoires pour rattraper le Cégep. »

La morale est d’aller au fond de soi pour trouver sa voie. « Le questionnement sur le sens de la vie, ce pourquoi on est là; ce qu’on veut faire de sa vie. C’est ce qui était difficile à un plus jeune âge. Ce qui a pris forme dans mon parcours, c’est l’importance d’avoir des rêves et si on ne les trouve pas, il faut se lancer dans une quête en ce sens. Dans l’intervention sociale, on éteint des feux, les feux qui font du mal aux autres. »

Soulignons encore une fois que cette initiative est une idée originale du Cabaret de la Diversité, en collaboration avec le Club de boxe Pro-Am de Rimouski.

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