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200 individus suspectés de braconnage d’éperlans interceptés par 140 agents!

-Réseau de braconnage démantelé au Bas-Saint-Laurent
Le chef de service des agents de protection de la faune des postes de Pointe-au-Père et Causapscal, le lieutenant Alain Dubé et le commandant Denis Caron, directeur du Service de la protection de la faune Bas-Saint-Laurent, Gaspésie et Îles, confirmaient en 2020 le démantèlement d’un impressionnant réseau de braconnage d’éperlans arc-en-ciel dans la région du Bas-Saint-Laurent. (Photo journallesoir.ca- Ernie Wells)

Impressionnant coup de filet historique de 140 Agents de protection de la faune, qui ont intercepté ce 26 février, 200 individus; plusieurs groupes de pêcheurs et d’acheteurs, qui seraient impliqués dans un important réseau de braconnage d’éperlans arc-en-ciel au Bas-Saint-Laurent.

Le Commandant Denis Caron, directeur du Service de la protection de la faune des régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles, précise que l’enquête était en cours depuis 2017.

« Grâce à nos agents, cette enquête a permis de mettre à jour un important commerce illégal d’éperlans arc-en-ciel, capturés dans le cadre de la pêche sportive. L’enquête a permis de démontrer l’existence de sept cellules distinctes; ou sept pêcheurs, qui opéraient principalement à Trois-Pistoles et à l’Isle-Verte. Certains suspects pouvaient capturer et vendre jusqu’à 15 000 éperlans par année, écoulés entre Rivière-du-Loup et Rimouski, mais principalement à Trois-Pistoles et à l’Isle-Verte », explique le Commandant Denis Caron.

L’enquête a notamment révélé que 40 000 éperlans ont été vendus illégalement au cours du présent hiver. « Un bilan provisoire indique que lors de leurs investigations, les Agents de la protection de la faune ont mené neuf perquisitions, et mis la main sur des carnets de commandes, ainsi que des listes de clients. Six cabanes de pêche ont aussi été saisies, ainsi qu’une balance », précise le Commandant Caron.

Amendes de plus de 500 000$

Les amendes aux contrevenants pourraient atteindre plus de 500 000$ pour des infractions se rapportant à la vente et à l’achat d’éperlans capturés sportivement, surplus de prises et possession illégale de poissons. Les accusations suivront les analyses des preuves obtenues notamment du public, par filatures des suspects et des observations sur vidéos.

Aucun restaurant ou commerce spécialisé ne serait impliqué dans l’achat et la revente des éperlans braconnés. L’enquête se poursuit et d’autres témoins importants seront rencontrés. D’autres individus pourraient encore être interceptés.

Habiles pêcheurs

Selon le Chef de service des postes de Pointe-au-Père et Causapscal, le Lieutenant Alain Dubé, les pêcheurs suspects récoltaient simplement leurs prises sur la banquise, en cabanes, à la ligne. « Certains pêcheurs très habiles pouvaient capturer plusieurs quotas par jour; la limite quotidienne est de 60 poissons, et ainsi pêcher de 200 à 300 éperlans par jour, qu’ils vendaient ensuite à leurs clients ».




Les Agents de la protection de la faune ont mené neuf perquisitions, et mis la main sur des carnets de commandes, des listes de clients, et saisi six cabanes de pêche. (Photo: collaboration spéciale, Ernie Wells)

4$ la livre

La valeur marchande se situait à 4$ la livre, comprenant de 12 à 15 éperlans. Et de 3$ à 5$ la douzaine, selon que les éperlans étaient petits ou gros, frais ou congelés. Un quota de 60 éperlans avait une valeur de revente de 15 $ à 25 $ selon les mêmes conditions de grosseur et de fraîcheur.

Acheteur

Le Commandant Denis Caron souhaite que cette opération d’envergure, qui vise notamment à protéger une espèce vulnérable, pourra sensibiliser le public. « S’il n’y avait pas d’acheteur, il n’y aurait pas de vendeur! ».

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