Budget provincial: Les attentes sont grandes dans la région
Qui seront les gagnants?Le ministre québécois des Finances, Éric Girard, va déposer mardi son 2e budget à l’Assemblée nationale.
Comme le veut la tradition, plusieurs groupes déposent leurs revendications en espérant avoir l’oreille du gouvernement.
« Absent du premier budget déposé par Éric Girard, Ministre des finances, le prolongement de l’autoroute 20, entre Notre-Dame-des-Neiges et Bic, doit figurer dans le prochain budget et être intégré au Plan québécois des infrastructures 2020-2030, tel que promis par le premier ministre en septembre dernier. C’est un élément crucial pour le développement de notre économie et assurer la sécurité sur notre réseau routier », souligne Michel Lagacé, président de la Table régionale des élus municipaux du Bas-St-Laurent. Se basant sur des données du ministère des Transports, monsieur Lagacé souligne que ces travaux pourraient éviter jusqu’à 15 accidents par année. De son côté, le maire de Rimouski, Marc Parent, va plus loin à ce sujet et il réclame une véritable autoroute à quatre voies. Selon monsieur Parent, le décès de la jeune Catherine Landry, survenue le 19 février, aurait été évité avec une autoroute à voies séparées.
La Table régionale des élus municipaux réclame également des services de traversiers fiables à Rivière-du-Loup, Trois-Pistoles, Rimouski et Matane. « Dans le cas de l’Héritage 1, si le gouvernement refuse de nous appuyer, c’est comme si nous perdions une route de 40 km » plaide le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis. La pénurie de main-d’oeuvre, le manque de logements sociaux et pour les personnes handicapées ainsi que l’accès à la téléphonie cellulaire et à Internet haute vitesse dans les communautés rurales préoccupent également les élus.
Autoroute 20
À l’instar des élus municipaux, le député de Rimouski, Harold LeBel souhaite le retour du prolongement de l’autoroute 20 dans le PQI. « Les autres éléments, j’espère qu’on voit avoir des mesures pour accélérer les places en service de garde » indique monsieur LeBel. Ce dernier souhaite également que Québec débloque des montants pour la construction de nouveaux logements sociaux. Harold LeBel espère aussi des annonces pour la lutte aux changements climatiques, le développement des régions ainsi que l’ajout de préposés aux bénéficiaires.
Organismes communautaires
Les organismes communautaires veulent également leur part du gâteau. La coordonnatrice de la Table régionale des organismes communautaires du Bas-St-Laurent, Émilie St-Pierre, affirme que les besoins pour ces groupes sont très grands. « En ce qui a trait aux 4000 organismes communautaires, on a besoin de 460 millions de dollars en financement à la mission globale » indique madame St-Pierre. Au Bas-St-Laurent, elle mentionne que le manque à gagner était évalué à 20 millions de dollars pour les 170 organismes communautaires il y a quelques années. Émilie St-Pierre explique que ce montant a été réduit grâce à l’injection de 115 millions de dollars d’argent neuf.
Impacts du sous-financement
Madame St-Pierre confie que le sous-financement a des conséquences pour ces organisations. Elle précise que l’écart salarial entre les personnes, travaillant dans ces organismes et le salaire moyen au Québec, atteint presque cinq dollars 50 de l’heure, ce qui n’aide pas, selon elle, à attirer de la main-d’oeuvre dans ce domaine. Elle ajoute que le manque d’argent oblige des organismes à fermer pendant quelques mois dans l’année.