Fonds réclamés pour lutter contre la violence conjugale
La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé et la responsable en matière de condition féminine, Christine Labrie demandent aux gouvernements de prévoir d’importants fonds pour la lutte contre la violence conjugale dans le prochain budget Girard.
« Cette année, on doit faire de la lutte à la violence conjugale une priorité et y mettre les moyens nécessaires. On ne peut pas continuer de s’insurger devant chaque meurtre de femmes et d’enfants et ne pas agir. Il y a des milliards de dollars de surplus dans les coffres de l’État alors qu’on manque de ressources pour venir en aide à des femmes dont la vie est en danger : il faut revoir nos priorités », demande madame Massé.
Québec solidaire demande les investissements nécessaires pour des mesures visant à prévenir la violence conjugale et mieux en protéger les victimes:
- Mettre sur pied une campagne nationale de sensibilisation auprès du grand public et de formation auprès des employé-es du secteur public pour briser les stéréotypes, outiller les témoins et faciliter les dénonciations
- Financer les organismes qui soutiennent les victimes de violence conjugale
- Investir dans logement social
« On ne le dira jamais assez : la sensibilisation est essentielle pour changer nos perceptions et nos comportements. Pensons à la ceinture de sécurité ou à l’alcool au volant : c’est avec des campagnes-choc et échelonnées dans le temps comme celles-ci qu’on est parvenus à changer les mentalités. On doit aussi mieux outiller les employés de la fonction publique (santé, justice et corps policiers) afin qu’ils puissent détecter les signes de violence conjugale et intervenir adéquatement auprès des personnes concernées », fait valoir la députée de Sherbrooke, Christine Labrie.
« Il faut investir dans le logement social et abordable pour permettre aux femmes de sortir réellement du cycle de la violence. Après avoir eu le courage d’aller chercher de l’aide et d’avoir passé du temps en maison d’hébergement, trop de victimes sont obligées de retourner à leur domicile faute d’options. Pas parce que c’est réglé, pas parce qu’elles le souhaitent, mais parce qu’elles n’ont pas les moyens de se trouver un logement, de le meubler et de repartir en neuf », conclut Mme Massé.
(Communiqué Aile parlementaire de Québec solidaire)