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«On ne joue pas à la cachette» -Dr Leduc

Il y aurait un décès dans la région, mais non confirmé
Sylvain Leduc (Photo: archives-capture d’écran)

Le Directeur de la santé publique (DSP) du Bas-Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc, a expliqué en point de presse, cet après-midi, les raisons pour lesquelles il ne peut confirmer un premier présumé décès dans la région.

« On ne joue pas à la cachette ! », a lancé le DSP, devant l’insistance des médias, alors qu’il se faisait poser la question pour une troisième ou quatrième fois. Ce décès serait survenu à La Pocatière.

« La Santé publique doit rappeler qu’en pareille circonstance, c’est la prérogative du premier ministre, François Legault, de décider si on donne l’information ou non quant aux décès, au Québec, par le coronavirus », a répondu Dr Leduc une première fois. « C’est un secret mal gardé dans l’Ouest du Bas-Saint-Laurent », a fait remarquer un journaliste de Rivière-du-Loup.

« Cette confirmation, si elle devait s’avérer, devrait passer par le bureau du premier ministre », a-t-il répété. « Les contraintes que nous avons sont d’ordre hiérarchique, mais l’objectif à travers tout ça est de préserver la confidentialité des familles qui sont touchées par un événement aussi tragique », a aussi dû répondre monsieur Leduc, une autre fois.

Entêtement

Le Directeur de la santé publique a déploré l’entêtement d’une certaine partie de la population. Il a rappelé la règle de distance de deux mètres (six pieds) à observer, même quand on prend une marche. Il a expliqué aux vacanciers de retour chez-eux que ce n’est pas une bonne idée d’aller faire ses courses avant de s’isoler.

« Si vous avez besoin de quelque chose, demandez à des gens de votre entourage, qui vont se faire un plaisir de faire vos courses. La propagation du virus va se faire beaucoup moins rapidement si on applique les règles de confinement. C’est le prix à payer pour combattre le virus », renchérit le médecin.

« Nous faisons face à de l’entêtement, à de la méconnaissance et à une certaine gêne de demander de l’aide, un peu tout ça à la fois. Nous avons des inquiétudes principalement pour les gens qui reviennent des États-Unis, où l’épidémie n’est pas sous contrôle. S’ils ne respectent pas l’isolement, on va avoir des problèmes. »

Centre de dépistage

 Le centre de dépistage du Colisée de Rimouski fonctionne bien selon le Dr Leduc.

« Les examens sont amorcés et le travail se fait efficacement. D’ailleurs, nous pourrons annoncer l’ouverture d’autres centres de dépistage au Bas-Saint-Laurent, d’ici une semaine ou deux. L’activité de dépistage est même en accélération mis elle n’est pas complétée, car nous allons poursuivre notre déploiement. »

Les employés de la santé craintifs

En ce qui a trait aux difficultés que vivent les travailleurs des soins de santé et de services sociaux, le journal le soir a obtenu cette appréciation de la part d’un représentant syndical :

« Les gens sont très dévoués et se sentent investis d’une mission. Mais ils sont également craintifs et anxieux, puisque c’est un peu de l’inconnu, ce qui s’en vient. On espère que toutes les mesures seront prises pour bien protéger la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs et on souhaite également que le gouvernement mette en place une forme de reconnaissance envers ses anges-gardiens. »

Des infirmières et autres employés du réseau refusent de rentrer au travail. « Tous les processus pour rendre la situation le plus sécuritaire possible sont en place. Les prochaines semaines s’annoncent éprouvantes mais dans la majorité de nos territoires, nous allons réussir à déployer des centres de dépistage afin qu’ils soient en-dehors du réseau des urgences et nous allons gagner en sécurité. »

Cas

La mise à jour officielle au Bas-Saint-Laurent fait état, en date d’hier, de 613 examens réalisés et six résultats sont des cas positifs. Les gens en contact avec les six personnes atteintes sont rejoints et collaborent bien.

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