Le maire Parent écarte toute idée «d’effacer le nom du Bic»
Le maire de Rimouski, Marc Parent, a réagi vivement, hier soir, à la rumeur qui accuse les autorités municipales de vouloir « faire disparaître » le nom du district Le Bic.
Dans le contexte du nouveau découpage électoral des districts électoraux de Rimouski, qui déplaît à certains, une rumeur a circulé sur les médias sociaux, entre autres, hier, à l’effet qu’on devrait appeler dorénavant les districts par leur numéro au lieu de les appeler par leur nom.
Monsieur Parent a corrigé le tir à l’invitation du journal le soir, à l’issue de la séance du conseil municipal, après en avoir parlé un peu avant celle-ci.
Poisson d’avril!
« Je pense qu’il y a des gens qui se sont trompés dans leur calendrier et qui croient que nous sommes le 1er avril! Je les invite à réfléchir : il reste encore deux jours (lundi) avant le poisson d’avril. Le Bic est un fleuron pour Rimouski et il n’est pas question pour quelque raison que ce soit de cesser l’utilisation du nom du Bic, au même titre où on continue de parler de Nazareth, de Sacré-Cœur ou de Saint-Pie-X », a indiqué monsieur Parent.
« Ce sont des quartiers identitaires. Il est important d’avoir des identités fortes au sein de la Ville de Rimouski. Les milieux villageois comme Le Bic et Sainte-Blandine vont toujours exister et seront toujours appelés comme tel », a insisté le premier citoyen.
Sentiment d’appartenance
Dix-huit ans après la grande fusion de Rimouski avec cinq municipalités voisines et 11 ans après l’annexion du Bic, on constate que les questions touchant au sentiment d’appartenance sont sensibles. Qu’en pense monsieur le maire?
« Honnêtement, je pense que c’est d’abord de la fausse information, de l’information biaisée, qui a été véhiculée qui a enflammé un peu les médias sociaux. Il est clair que l’objectif de la Ville n’est absolument pas d’effacer l’histoire de Rimouski. Je pense au village du Bic qui sera toujours le village du Bic. C’est clairement déclaré comme milieu villageois dans notre plan d’urbanisme. C’est simplement qu’il y a eu de la désinformation. »
Mécanisme de contestation
Un citoyen de Sacré-Cœur qui n’accepte absolument pas les observations de monsieur Parent, Jean-François Deschênes, se promet d’utiliser le mécanisme de contestation prévu à la loi.
« Je veux réunir au moins 245 personnes qui s’opposent au redécoupage, d’ici le 9 avril. Je trouve que ce n’est vraiment pas le bon moment pour la Ville de tenter de nous passer ça pendant que les gens ne peuvent pas se mobiliser et font face à toutes sortes d’obstacles, avec la crise du coronavirus », estime monsieur Deschênes.
Avec ces 245 signatures, les contestataires pourraient obtenir la tenue d’une assemblée d’information, où ils auraient l’occasion de s’exprimer devant le conseil municipal.