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Les masques de la Société – Jeux d’évasion sont en demande

Mais pas de fabrication sur une base industrielle
Une masque artisanal, mais amélioré. (Photo: courtoisie)

La firme rimouskoise la Société – Jeux d’évasion continue de fabriquer des masques de protection sanitaire artisanaux qui sont passablement en demande, et dans différents secteurs d’activité.

L’initiative de l’entreprise révélée au grand public par le journal le soir, vendredi dernier, a permis à celle-ci de se faire connaître davantage et de faire connaître ses activités et projets, tout en rendant gracieusement service à une communauté aux prises avec une crise sans précédent.

Ces masques sont fabriqués à l’aide d’une imprimante à trois dimensions. Chaque masque prend six heures à être fabriqué.

Total de 23 masques

« À la suite de la diffusion de l’article, nous avons reçu plusieurs demandes. Nous avons donné 18 masques à des gens de l’hôpital de Rimouski, trois à la Sûreté du Québec et deux à une dame qui travaille au Foyer (CHSLD) de Rimouski. On s’assure que les gens concernés sont bien ce qu’ils disent être et que les masques ne sont pas gaspillés. C’est arrivé qu’une personne nous demande des masques pour des parents et pour faire l’épicerie et on lui a dit que ce n’était pas dans cet esprit que nous posons notre geste », expliquent Myriam Lavoie et Jean-Maxime Boulet, les associés de l’entreprise.

Policiers

Myriam Lavoie (Photo: courtoisie)

« Nous n’y avions pas pensé mais nos masques peuvent s’avérer fort utiles pour des agents de la SQ qui ont à intervenir dans des résidences alors que les individus et les couples y sont confinés. Ce ne doit pas être évident d’intervenir dans une dispute, dans un contexte de coronavirus. On peut même se dire que ça pourrait servir quand ils arrêtent des gens sur la route » constatent madame Lavoie et monsieur Boulet.

Les deux associés ont entendu l’appel à des propositions d’affaires pour la fabrication de matériel de protection sanitaire lancé par les gouvernements, mais ils ne sont pas équipés ni ne souhaitent se lancer dans une telle aventure.

Pas de concurrence

« La compagnie Bauer, d’équipements de hockey, a commencé à fabriquer des masques et elle peut en produire entre 25 000 et 30 000 par semaine. On peut en faire trois par jour, alors on ne serait pas de bons concurrents », s’amuse Jean-Maxime Boulet.

« Les gens sont super contents quand on les rencontre. Ils nous disent que cela sera pratique et ils préfèrent ne pas devoir s’en inquiéter. Des employés de l’État qui sont à risques élevés sont inquiets pour l’approvisionnement des masques. Il y a encore des catégories de travailleurs qui ne sont pas équipés de masques mais croient en avoir besoin. Ils se sentent tous plus protégés », renchérit Myriam Lavoie.

Améliorations

Au fil de la dernière semaine, nos deux apprentis fabricants de masques ont raffiné leur technique. « Nos masques sont comparables à ce qui se fait dans l’industrie, on aime à le croire. Nous avons apporté des améliorations techniques. Nos visières sont interchangeables. On aspire à la qualité. Nous n’utilisons maintenant plus de colle pour la visière, ce qui permet de la remplacer plus facilement que les premiers. On peut les enlever pour les désinfecter. »

Les masques sont réutilisables.

Comme tout le monde, ils se préoccupent de l’évolution de la situation.

« On est contents que ce soit stable à Rimouski, mais on sent que les principaux intéressés (les travailleurs de la santé) vivent un certain stress face à l’équipement disponible. Nos cadeaux semblent les rassurer. Nous allons continuer d’en fabriquer. »

Projets

En parallèle avec ce passe-temps, les deux passionnés se consacrent à des projets de développement. La Société Jeux d’évasion est présente sur le web et propose aux familles confinées des jeux ludiques et intéressants.

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