Un levier supplémentaire pour la relance, ici

La Société d’aide au développement des collectivités Rimouski-Neigette (SADC) est au nombre de celles qui se partageront une enveloppe de 287 M$ pour un soutien ciblant particulièrement les petites entreprises et les communautés rurales à travers le pays.

Le journal le soir a appris qu’une conférence téléphonique avait réuni les dirigeants des SADC et la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, ce midi, conférence à laquelle a pris part le directeur général de la SADC Rimouski-Neigette, Yvan Collin. Ce dernier confirme la nouvelle.

« Nous ne connaissons pas encore la part qui sera octroyée à notre SADC mais c’est une nouvelle encourageante. Le Québec et ses 57 SADC toucheraient 25% des 287 M$, mais comment a va se décliner, on ne le sait pas encore. La ministre nous dit qu’elle participera à un conseil des ministres, cette semaine, où ce sera discuté. On espère en savoir plus d’ici quatre à cinq jours », dit monsieur Collin.

Il y a 269 SADC au pays. « Il y aura des fonds pour les SADC mais aussi pour les agences de développement économique », mentionne encore monsieur Collin.

Aide immédiate

« C’est très bien. On demandait cette aide immédiate depuis quelques temps, pour pouvoir aider directement nos entreprises. Nous avions une capacité limitée avec les fonds dont nous disposons », explique Yvan Collin.

Moratoires

« Nous fonctionnons sous forme de prêts et nous avons déjà procédé à des moratoires de remboursement pour la plupart des 140 entreprises que nous avons dans notre portefeuille. Au moins 80 nous en avaient parlé. La nouvelle contribution va nous aider, pour l’instant, à soutenir le fonds de roulement des entreprises. Nous verrons s’il y a quelque chose pour la relance et pour les entreprises qui se recyclent, aussi », poursuit monsieur Collin.

« Tout l’aspect aide aux entreprises en leur fournissant des liquidités pour traverser la crise fait partie de nos champs d’action. Nous sommes aussi là pour aider les jeunes entrepreneurs en démarrage. Nous aidons également des entreprises en milieu rural, pour leur fonds de roulement. Il faut dire que c’est plus difficile de démarrer en affaires quand on est jeune. »

Tsunami économique

 « Au cours des dernières semaines, nous avons entendu plusieurs entrepreneurs avec des réalités quotidiennes différentes, mais un scénario très similaire. Ces personnes travaillent fort, respectent les règles et font tout ce qu’il faut. Malgré tout, elles se retrouvent maintenant devant un tsunami économique que personne n’aurait pu envisager. Ces entreprises sont une source de bons emplois locaux, mais aussi de fierté. Elles constituent l’épine dorsale de nos communautés », a déclaré la ministre Joly, dans une lettre ouverte.

Point tournant

« Nous sommes à un point tournant dans l’histoire du pays », a ajouté madame Joly.

« Nous croyons que la meilleure façon d’aider sur le terrain, d’aider les gens qui font fonctionner au quotidien les entreprises dont on a tant besoin, est d’avoir recours à une institution en qui on a confiance. Nos six agences fédérales de développement économique régional sont bien placées pour aider les travailleurs et les entreprises en cette période de crise », soutient la ministre.

Moments difficiles

« Avec près d’un milliard de dollars d’aide financière (incluant d’autres programmes que les SADC), le Fonds d’aide et de relance régionale (FARR) soutiendra les entreprises qui ne peuvent pas bénéficier des programmes existants. Durant ces moments difficiles, les gens au pays peuvent être confiants que le gouvernement est là pour les soutenir. Notre message à nos travailleurs et nos entreprises est clair : nous sommes présents pour vous, avec des mesures de soutien concrètes », déclare aussi madame Joly.