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Déconfinement régional: une décision ne saurait tarder

Le préfet de Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, et le maire de Rimouski, Marc Parent. (Photo: photomontage)

Les astres s’alignent pour que la région du Bas-Saint-Laurent ne soit plus astreinte au confinement, dans les limites de son territoire.

C’est-à-dire qu’on pourrait circuler librement à l’intérieur du Bas-Saint-Laurent, sortir profiter de ses attraits, reprendre progressivement une vie normale et se rendre visiter ses parents et amis. Toutefois, il faudrait toujours appliquer les mesures de distanciation sociale entre étrangers et dans les commerces, entre autres.

Le maire de Rimouski, Marc Parent, avait indiqué vendredi dernier qu’à son avis, on ne pourrait pas tous demeurer isolés pendant encore un an, surtout qu’hier, cela faisait 10 jours qu’il n’y avait pas de cas dans la région. Toutefois, il se référait aux autorités sanitaires pour en décider.

Le journal le soir a demandé à monsieur le maire, hier, à l’issue du conseil municipal, s’il serait partie prenante d’un mouvement de décideurs locaux qui prendraient l’initiative de demander le déconfinement régional, au lieu de l’attendre sagement.

Assouplissement

« Il faut d’abord définir le déconfinement. On peut parler de déconfinement des barrières et des territoires de la région mais on peut aussi référer à un assouplissement des règles contraignantes pour les commerces et les industries. Dans un premier temps, si on réfère aux règles concernant les commerces et entreprises, la situation est très différente au Bas-Saint-Laurent, si on se réfère par exemple à la région de Montréal. Je pense qu’on doit voir d’un œil positif l’idée que le gouvernement du Québec annonce des assouplissements quant aux activités économiques dans les régions moins affectées », note monsieur Parent.

Réalité

« Dans ce sens, je suis d’accord avec un assouplissement qui permettrait un redémarrage, toujours dans des conditions de respect de la distanciation physique. Parce que ça, c’est une réalité avec laquelle on va devoir vivre au minimum pour une année. On doit faire les choses autrement. La réalité a changé et on ne pourra jamais revenir en arrière, au minimum avant l’arrivée d’un vaccin. Il est important de le faire (le déconfinement) de manière supervisée. »

Barrages

« L’autre aspect est beaucoup plus en lien avec les barrages routiers qui limitent l’accès à la région. C’est certain qu’on ne pourra pas vivre en vase clos pendant plus d’un an. Il y aura un déconfinement des régions. Le gouvernement est le mieux positionné pour le faire mais ce que je demande, c’est qu’avant de le faire, qu’il y ait une bonne réflexion pour s’assurer que l’impact de la COVID-19 soit limité. Il est certain qu’il y aura une deuxième vague du virus et on a tous une responsabilité face à ça », poursuit Marc Parent.

Réunion

Le collègue Denis Leduc, de Radio-Canada, est revenu à la charge avec une autre question sur ce sujet. « Concernant le déconfinement, est-ce qu’il y a eu des échanges entre vous, d’autres élus municipaux et la ministre responsable de la région, Marie-Ève Proulx? »

« Nous avons régulièrement des échanges avec les autres maires des villes-centres et les préfets et les autorités gouvernementales. Encore cet après-midi, j’ai discuté avec madame Malo (du centre intégré de santé et de services sociaux du BSL). »

« Il y a aussi des discussions avec le ministère des Affaires municipales et du Développement économique. Les députés sont présents. Nous échangeons toujours sur ces sujets là (comme le déconfinement). Je m’attends à ce qu’il y ait une position commune soit annoncée dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines », a répondu monsieur Parent.

Préfet prudent

Le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, habituellement prompt à se lever pour défendre les siens se fait prudent également.

Conférence

« Une conférence téléphonique est prévue jeudi et on pourrait en apprendre davantage. On va en discuter entre nous. Je n’ai pas tous les éléments en mains pour annoncer une position. Je suis mitigé entre mettre de la pression pour rouvrir la région et les risques que ça pourrait entraîner pour la propagation. »

« Car le fait qu’il n’y a pas beaucoup de cas nous dit aussi que nous n’avons peut-être pas développé d’immunité. Faut le regarder à froid, avec tous les éléments d’information en main. Je suis capable de revendiquer d’habitude mais je pense qu’il faut être prudent, ici, et j’ai hâte de connaître l’opinion des autres élus, avant de me prononcer davantage. »

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