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Vers un retour aux fusions municipales?

Les fusions municipales ont fait en sorte qu’on retrouve 12 personnes autour de la table du conseil municipal de Rimouski. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Dix-huit ans après les bouleversements causés par la vague des fusions municipales, qui a notamment réunit cinq municipalités à Rimouski, le Réseau d’information sur les municipalités prône les regroupements dans l’après-crise du coronavirus.

Cette vague de fusions avait causé beaucoup de remous, non-seulement à Rimouski mais aux quatre coins du Québec. Rimouski-Est, Sainte-Odile paroisse, Sainte-Blandine, Mont-LeBel et Pointe-au-Père avaient rejoint Rimouski. Puis, ce fut le Bic en 2009.

Le Réseau d’information sur les municipalités invite les municipalités à la prudence budgétaire et à la prévoyance en temps d’incertitude économique.

Économies d’échelle

« Le Réseau souhaite que des études sur des fusions soient mises à l’ordre du jour, pour améliorer l’expertise et les compétences, faire des économies d’échelle, assurer une vitalité démocratique et diminuer les coûts. Maintenir (en vie) des centaines de municipalités de moins de 500 et même de 50 habitants ne sont plus des pratiques de gestion acceptables devant les défis qui nous attendent », précise un communiqué du Réseau.

Selon l’organisme, des municipalités pourraient être tentées de participer à d’éventuels juteux plans de relance économiques en infrastructures, comme après la crise de 2008.

Comptes de taxes

« Toutefois, il restera toujours des impacts sur les comptes de taxes. Le Réseau les invite à se limiter à l’essentiel. Malheureusement, trop d’élus sont profondément convaincus que le succès de leur mandat doit se mesurer en béton et en pelletées de terre. Pendant ce temps, ils négligent l’entretien des infrastructures existantes. »

De plus, l’organisme croit que la procédure d’exception actuelle incite les municipalités à court-circuiter les processus démocratiques pour accélérer leurs projets. « Pourtant, la crise nous montre de plus en plus que les municipalités doivent se préoccuper des inégalités sociales qui font parfois des ravages invisibles sur leur territoire », indique-t-on.

Action nécessaire

« Une action nécessaire qui rapporte moins de bénéfices politiques. Améliorer la résilience des populations est une priorité absolue devant l’arrivée des changements climatiques. »

Le Réseau donne l’exemple de Saint-François-Xavier-de-Viger, 249 habitants et située près de Rivière-du-Loup.

La Municipalité, précise le Réseau, « souhaite acheter un nouveau camion de 400 000 $ pour entretenir une route qui appartient pourtant au ministère des Transports, illustre bien l’irresponsabilité tragique des élus en fin de carrière, qui laisseront de lourdes dettes à un nombre de plus en plus réduit de contribuables. »

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