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Nouvelle de 18 h

Des factures d’avocats pour près de 300 000 $

Le site de l’ancien centre commercial Cooprix a une grande valeur sur le plan commercial, étant situé à l’extrémité Est du centre-ville, à l’angle de la rue Saint-Germain et du boulevard Jessop. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

La Ville de Rimouski a engagé jusqu’ici pour quelque 285 000 $ de frais juridiques en raison du litige qui l’oppose à Centre commercial de Rimouski (CCR), une division du Groupe Steckmar de Montréal.

Cette dernière est la demanderesse dans le dossier depuis le début de l’année 2017. Elle a vendu son terrain de l’ancien centre commercial Place Cooprix (situé à l’angle Saint-Germain et Jessop) à la Ville pour 3,8 M$, mais la vente est bloquée parce qu’elle refuse de défrayer les travaux de décontamination inscrits au contrat.

Steckmar prétend que la Ville lui a caché qu’il y avait déjà eu un dépotoir municipal à cet endroit. La Ville soutient que le vendeur avait connaissance de ce fait, par les études qui lui ont été transmises. Après n’avoir demandé que l’annulation du contrat et un dédommagement de 63 000 $, la firme Steckmar a renchéri. Elle demande aujourd’hui 4,1 M$ en guise de remboursement pour perte de rendement, notamment.

Projet Riôtel

Rimouski avait acheté ce terrain pour y loger le projet du groupe Riôtel de Matane qui lorgne la capitale bas-laurentienne pour installer un nouvel établissement. Riôtel se dit toujours intéressée mais n’a dévoilé ni projet ni échéancier.

Collaboration

L’auteur de ces lignes a questionné le maire de Rimouski, Marc Parent, à ce sujet, lundi dernier, à l’issue de l’assemblée régulière du conseil municipal. Monsieur Parent n’avait pas l’information en mains, mais a assuré le journal le soir de sa collaboration. Jeudi, le Service du greffe nous faisait suivre deux relevés totalisant 16 factures dans ce dossier.

Factures en détail

Lesdites factures ont été émises entre le 31 janvier 2017 et le 15 octobre 2019 par deux cabinets d’avocats, Cain Lamarre, qui opère un bureau à Rimouski, et Gravel Bernier, de Québec.

Le premier relevé (Cain Lamarre) compte 12 factures qui font état de frais de 143 047,12 $, pour la période allant du 31 janvier 2017 au 28 février 2018. La facture la plus coûteuse de ce premier lot est la première, au montant de 24 036,32 $ (31 janvier 2017).

Quatre factures et un remboursement

Sur le relevé de Gravel Bernier, on réfère à quatre interventions entre le 10 septembre 2018 et le 21 octobre 2019. La note la plus élevée est celle du 15 octobre 2019 pour un coût de 65 336,03 $. Une note de remboursement de 3 334,28 $ y figure également, en date du 30 novembre 2018 et en lien avec la première facture.

Total des 16 factures : 288 142,49 $ – 3 334,28 $ (crédit Gravel Bernier) = 284 808,21 $.

La dernière intervention dans ce dossier au nom de la Ville remonterait donc à l’automne dernier. Aucune facture n’est inscrite dans les relevés, pour la période allant du 28 février 2018 au 10 septembre 2018, ce qui représente sans doute la période de transfert du dossier entre les deux cabinets d’avocats.

Site exceptionnel

La Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette et la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) ont déploré récemment que ce site exceptionnel ne soit pas utilisé présentement. Un projet majeur sur celui-ci viendrait assurément appuyer la relance d’un centre-ville qui en a bien besoin.

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