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Nouvelle de 17 h

La Table des élus ne demande pas le maintien des barrages

(Photo courtoisie Sûreté du Québec)

Les membres de la Table régionale des élus du Bas-Saint-Laurent réagissent plutôt timidement à la confirmation de la levée des contrôles routiers pour lundi.

L’organisme ne revendique pas le maintien des barrages qui isolent la région du coronavirus, comme on aurait pu s’y attendre. Il ne commente pas non plus ce qui a été perçu comme une dissidence du maire Marc Parent dans ce dossier, lequel a semblé favoriser une réouverture rapide pour le bien de l’économie et de la santé mentale.

Dans un communiqué émis en fin d’après-midi, la Table réagit en mentionnant qu’elle « prend acte » de l’annonce du Directeur régional de la Santé publique, le Dr Sylvain Leduc, sur le maintien de l’échéancier pour la levée complète des contrôles routiers.

Elle ajoute, ce qui peut sembler contradictoire, qu’elle prend tout autant acte de la position émise par le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Celle-ci demande le maintien intégral des contrôles, tant que les six critères pour un déconfinement sécuritaire de l’Organisation mondiale de la Santé ne seront pas tous atteints.

« Préoccupation »

« Au cours des dernières semaines, les élus de la région ont relayé à la Santé publique et au gouvernement du Québec les appréhensions de la population bas-laurentienne face à la levée des contrôles routiers, plus particulièrement à La Pocatière, en insistant pour que toutes les mesures soient prises pour assurer la santé et la sécurité de nos concitoyens. C’est cette préoccupation qui doit continuer à guider nos actions pour la suite des choses », analyse Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL.

Michel Lagacé (photo: Pierre Michaud-archives)

« Le message reste le même »

« Le 8 mai dernier, la majorité des membres de la Table s’était prononcée en faveur de retarder l’ouverture de la région à l’Ouest, si la situation socio-sanitaire québécoise n’était pas davantage maîtrisée. Le message reste le même et nous demandons aux intervenants de faire preuve d’extrême prudence quand il s’agit de prévenir l’apparition de nouvelles zones chaudes, notamment là où on compte un grand nombre d’aînés, comme c’est le cas au Bas-Saint-Laurent », a pour sa part déclaré Bruno Paradis, préfet de la MRC de La Mitis et membre de l’exécutif de la TREMBSL.

Soutenir les mesures

Bruno Paradis (Photo: capture d’écran)

Advenant le cas où les contrôles seraient levés lundi prochain, les membres de la TREMBSL s’engagent : « à soutenir les mesures de protection qui permettront de diminuer la propagation du virus. »

« Il faut d’abord rappeler que les déplacements non essentiels sont toujours déconseillés, et ce, à la grandeur du Québec. On demande donc au gens de respecter cette règle de base pour éviter la contagion dans les régions peu affectées et, même, d’une ville à l’autre. La Sûreté du Québec a le pouvoir d’intervenir si des déplacements non essentiels sont effectués », souligne monsieur Lagacé.

« Et pour les gens qui seraient appelés à circuler entre les régions, que ce soit pour s’installer au Bas-Saint-Laurent ou qui reviennent à la maison après un séjour à l’extérieur, nous les invitons à suivre scrupuleusement les recommandations de la Santé publique, soit de faire leurs provisions à l’extérieur de la région et d’observer une quarantaine de 14 jours », ajoute Michel Lagacé.

Informer et sensibiliser

« Enfin, nous continuerons, comme nous l’avons toujours fait, à informer et sensibiliser notre population sur l’importance de respecter les mesures de précaution, comme de se laver régulièrement les mains, de ne pas faire de rassemblement, de garder une distance de deux mètres entre les personnes et, comme l’indique désormais la Santé publique, de porter un couvre visage lorsque la distanciation physique est difficile ou impossible », conclut-il.

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